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12/12/2017

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Que se passe t-il aujourd'hui ? 
Atos a révélé publiquement ce matin avoir proposé une Offre Publique d’Achat non sollicitée au spécialiste français des cartes à puce Gemalto. Atos, dirigé par Thierry Breton depuis 8/9 ans, a proposé un prix de 46 euros par action à Gemalto, un montant qui représente une prime de 42% sur le dernier cours de Bourse avant la proposition mais très en-dessous du cours de Bourse de Gemalto il y a un autour de 53 euros.

Qu'est ce que ça veut dire ?
Gemalto connaît depuis quelques temps un trou d’air en termes d’activité qui a amené le groupe à mettre en œuvre toute une série de mesures de restructuration dont une suppression de 10% des effectifs en France. Sur les douze derniers mois, Gemalto a par quatre fois dû avertir les investisseurs du fait que ses résultats seraient moins bons qu’attendus, ce que l’on appelle plus communément des avertissements sur résultats ou profit warning.

Du côté d’Atos, en revanche, la situation est plutôt au beau fixe. Le groupe dispose d’une trésorerie nette de 300 millions d’euros et a déjà sécurisé l’intégralité du financement éventuel de l’opération qui s’élève tout de même à 4,3 milliards d’euros.

Pour autant, rien n’est joué. Il reste à convaincre la plupart des actionnaires de Gemalto du fait que le prix proposé est juste et d’éviter qu’ils cherchent à jouer la carte de la surenchère.

Pourquoi devrais-je y prêter attention ?
Avec du recul : comment peut-on savoir si une telle offre peut aboutir positivement ?
Lorsqu’une telle offre d’achat non sollicitée par l’entreprise ciblée est annoncée, il est très important d’observer la réaction des actionnaires les plus importants et les plus influents.

Chez Gemalto, l’une des particularités du groupe est que l’actionnariat est très éclaté, c’est-à-dire qu’il n’y a pas un ou plusieurs actionnaires possédant une part (très) importante du capital. Le premier actionnaire avec plus de 8% du capital est d’ailleurs un investisseur dont on entend souvent parler, BPIFrance, une entité publique qui sert de fonds souverain à la française avec des moyens (limités) et des ambitions (grandes) à la française.

Si celui-ci n’a pas manqué d’afficher son soutien à l’opération, les autres actionnaires significatifs ne se sont pour l’instant pas exprimé. Derrière la stratégie de BPIFrance, il y a la volonté renforcer le secteur des nouvelles technologies françaises. Et pour cela, il faut que les acteurs importants grossissent. Point de salut sans course à la taille et d’une certaine façon, l’union fait la force.

Le chiffre d’affaires, la somme des revenus, cumulé d’Atos et Gemalto atteignant environ 15 milliards d’euros, cela pèsera toujours très peu par rapport aux mastodontes américains ou désormais même asiatiques.

Les autres investisseurs sont moins intéressés par les considérations de stratégie industrielle française et européenne que par leurs profits. Ce n’est pas un mal et c’est même compréhensible car c’est dans une large mesure la raison de leur investissement.

Attendre et voir ce que vont faire les autres est donc pour eux partie intégranted’une stratégie pour essayer de faire remonter le cours. S’extasier sur la proposition reviendrait à garantir le succès de celle-ci et à tuer dans l’œuf toute possibilité de surenchère. En exprimant un certain scepticisme, il n’est pas impossible que ceux-ci réussissent à faire remontrer l’offre d’Atos en termes de prix. 
Une autre solution pour eux serait de partir en quête d’un autre acquéreur éventuel pour faire monter les prix en faisait jouer la concurrence, une solution séduisante mais qui n’est pas simple lorsque l’on a peu de temps pour réagir.

De façon générale, c’est donc en guettant la réaction des principaux investisseurs que l’on peut essayer d’anticiper le résultat d’une telle offre. Compte tenu des intérêts convergents entre les sociétés et du blanc-seing publico-politique d’une telle opération, il y a fort à parier que celle-ci soit un succès.

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