Le chiffre du jour A combien s’élève le budget consacré aux activités spatiales civiles de la France par habitant ? Que se passe t'il aujourd'hui ? L’Agence Spatiale Européenne (ESA) a annoncé hier qu’elle renonçait à la mission Asteroid Impact Mission (AIM) faute de temps et d’argent. L’agence prévoyait d’envoyer en 2020 une sonde vers l’astéroide Didymos qui passera à seulement 13 millions de kilomètres de la Terre en 2022. En parallèle, la NASA prévoit d’envoyer un projectile heurter la petite lune de cette astéroïde, Didymoon, pour évaluer notre capacité à changer sa trajectoire. Qu'est-ce que ça veut dire ? La probabilité qu’un astéroïde menace la Terre d’une collision catastrophique est une probabilité non nulle dont les agences spatiales ont conscience et pour lesquelles celles-ci cherchent des solutions, au premier rang desquelles faire changer de trajectoire l’astéroïde éventuellement menaçante. Un astéroïde comme Didymos mesure 800 mètres de haut, un plus petit comme Didymoon s’élève à 160 mètres, un immeuble d’environ 50 étages. Un choc entre la Terre et un astéroïde de 150 mètres de haut représenterait 10 000 bombes d’Hiroshima. Problème majeur, cela a un coût non négligeable. En l’occurrence, 250 millions d’euros pour cette mission pour l’ESA. Les grands pays européens ont brillé par leur absence en n’accordant aucun budget. L’ESA compte 22 Etats membres et près de 2 000 employés, a son siège à Paris et dispose d’un budget annuel supérieur à 4 milliards d’euros. A titre de comparaison, le budget annuel de la NASA frôle les 20 milliards de dollars. Pourquoi devrais-je y prêter attention ? Avec du recul : la recherche spatiale n’est pas un luxe Je vous l’accorde, les effets de la recherche spatiale ne sautent pas forcément aux yeux dans notre vie du quotidien. Et pourtant, de la même manière que la recherche militaire a amené à beaucoup d’innovations dans le domaine civil, la recherche spatiale a également permis de nombreuses innovations. Rien que les satellites qui transmettent les informations entre continents l’illustrent. On estime qu’un euro investi dans la recherche spatiale génère 20 euros de retombées économiques, l’un des meilleurs placements qui soit en somme. Une autre raison de cette nécessité impérieuse de continuer à financer l’exploration spatiale dans toutes ses formes et que nous sommes menacés sans le savoir. Plus de 1 700 astres importants passent régulièrement à moins de 10 millions de kilomètres de la Terre, une distance assez faible pour représenter une menace sur notre survie. Et nous n’avons pas le quart du début d’une solution pour nous défendre ni même pour toutes les voir arriver avant qu’ils passent près de nous. Dans un brillant article publié sur Bloomberg, Bryan Walsh calcule le seuil de rentabilité de la recherche des astéroïdes pouvant détruire la Terre et il atteint la somme de 12 milliards de dollars par an. Devinez quoi ? A l’heure actuelle, la NASA dépense 50 millions de dollars par an sur ce sujet. Les politiques américains semblent en avoir pris conscience et ont augmenté ce budget mais on sera loin du compte. Pour autant, à 100 millions de dollars par an, le risque d’impact pourrait être affiné et le budget éventuel à affecter par an également. Elon Musk, le milliardaire américain qui est notamment derrière Tesla, a donc raison de s’entêter à vouloir aller sur Mars. Découvrir ce qui nous entoure n’est pas qu’un luxe, c’est aussi le meilleur moyen pour notre espèce de survivre. Et voilà le prix de la vie. La citation du jour « Si les astres étaient immobiles, le temps et l'espace n'existeraient plus. » Maurice Maeterlinck, dramaturge Belge A combien s’élève le budget consacré aux activités spatiales civiles de la France par habitant ?
35 € par habitant
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