Le chiffre du jour A combien s'élève la dette de l'État français en février 2017 ? Que se passe t'il aujourd'hui ? Les marchés européens ont enregistré de très fortes hausses aujourd’hui après l’arrivée en tête du premier tour de l’élection présidentielle d’Emmanuel Macron face à Marine le Pen. Le risque de remise en cause profonde de la présence de la France au sein de l’Union Européenne et de l’euro s’éloigne avec la forte probabilité de victoire d’Emmanuel Macron au deuxième tour, dans 14 jours. Qu'est-ce que ça veut dire ? Le CAC 40, l’indice de référence du marché Actions parisien qui reflète la performance des 40 plus grandes sociétés les plus liquides de la Bourse de Paris, a enregistré aujourd’hui une hausse de plus de 4%. Les autres marchés européens de référence ont tous enregistré des performances oscillant de 1,2% à près de 5%. Le programme de Marine le Pen et notamment son volet économique, globalement protectionniste et fiscalement défavorable aux entreprises, fait peur aux investisseurs français et étrangers. Nombre d’entre eux avaient veillé à réduire leur exposition, c’est-à-dire à se désinvestir en partie, au marché français voire européen dans l’attente des résultats. Avec un second tour Macron – Le Pen, le « risque » d’une victoire de Marine le Pen s’envole et les marchés font de même. Pourquoi devrais-je y prêter attention ? Avec du recul : en dépit de ce que veulent bien croire nombre de politiques, les marchés financiers peuvent influer sur les politiques économiques L’argent des grands investisseurs, ceux que l’on appelle les investisseurs institutionnels à savoir les assureurs, les fonds d’investissement et les établissements bancaires notamment, sont libres de circuler d’un pays ou d’un marché à un autre. En cela, les marchés financiers représentent un contre-pouvoir puissant pour sanctionner les gouvernants ayant des politiques économiques inadaptées à la situation. L’un des exemples les plus connus est celui de l’investisseur milliardaire hongro-américain George Soros connu pour avoir « fait sauter la banque d’Angleterre » en 1992. A cette époque, compte tenu de la piètre situation économique de l’Angleterre et de sa participation au Système Monétaire Européen (SME), il anticipe une chute de la livre sterling et une sortie de celle-ci du SME. Il vend alors à découvert 10 milliards de livres sterling – c’est-à-dire qu’il vend des livres sans les avoir en s’engageant à les racheter plus tard en tablant sur le fait qu’entre-temps la livre aura baissé par rapport aux autres devises. Jackpot ! Le jour même, face à la pression vendeuse sur la livre, la Banque d’Angleterre dut sortir la livre du SME, la devise perdant jusqu’à 15% dans la journée. De nos jours, une telle spéculation sur la devise d’un pays développé est peu probable compte tenu de la taille des économies mais les investisseurs disposent d’autres leviers de pression et notamment les taux d’intérêt. Avant le premier tour de l’élection présidentielle, les taux d’intérêt de la dette de la France étaient très fortement montés notamment par rapport à notre partenaire allemand face aux anticipations de victoire du Front National. Le taux de la dette française sur 10 ans avait dépassé ponctuellement 1,1% par an. Depuis, avec le résultat d’Emmanuel Macron, le taux est retombé aujourd’hui à 0,789% / an sur 10 ans. Il est trop tôt pour dire qu’Emmanuel Macron sera élu au soir du second tour – et pour lui pour crier victoire en dépit de sa fête d’hier soir – mais une chose est certaine : les marchés votent Macron. La citation du jour "La politique de la France ne se fait pas à la corbeille." Charles de Gaulle, Homme d'État 1 651 milliards fin février 2017
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