La question du jour Quelles sont les devises de l'Union Européenne ? Que se passe t'il aujourd'hui ? La Commission Européenne se réunissait hier pour définir les grandes lignes des négociations avec le Royaume-Uni dans le cadre de la sortie de celui-ci de l’Union Européenne (UE), ce que l’on appelle le Brexit. Cocorico ! C’est le français Michel Barnier qui est le négociateur en chef pour l’UE. L’UE pourrait demander jusqu’à 113 milliards d’euros au Royaume-Uni pour solde de tout compte au titre des engagements pris avant la décision de sortir de l’UE. Qu'est-ce que ça veut dire ? Les priorités définies par la Commission dans le cadre du Brexit sont la préservation des droits des citoyens européens et anglais respectivement au Royaume-Uni et en Europe et un accord sur le règlement financier de la sortie du Royaume-Uni de l’UE. C’est-à-dire s’assurer que les ressortissants étrangers européens ou anglais puissent continuer à vivre là où ils sont et que l’UE reçoive ce que le Royaume-Uni lui doit. Pourquoi ? Parce qu’en 2013, le cadre pluri-annuel 2014-2020 de l’UE a été adopté, notamment par le Royaume-Uni, et a défini la contribution de chacun à des dizaines de programmes européens. « Engagements pris, promesse tenue » voilà en gros ce que les dirigeants politiques européens voudraient voir le Royaume-Uni appliquer en payant son dû. Ils en font désormais un préalable à toute négociation sur des accords commerciaux ou financiers bilatéraux. Pourquoi devrais-je y prêter attention ? Avec du recul : le Royaume-Uni n’a pas fini de subir les conséquences du Brexit Le Brexit, c’est comme un (très) vieux couple qui déciderait de divorcer mais en pire. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont que deux ans pour tout mettre en œuvre pour le faire et qu’ils ne leur restent déjà plus que 23 mois. Parce que le Royaume-Uni va devoir transposer 19 000 lois européennes en droit anglais pour assurer une continuité de la législation en vigueur. Mais surtout parce que le Royaume-Uni a beaucoup plus besoin de l’UE que l’UE du Royaume-Uni. Le Royaume-Uni a toujours été le chat noir du groupe, à frapper à la porte pour qu’on lui ouvre mais à rester dehors une fois la porte ouverte. Les anglais ont cru qu’ils pouvaient sortir de l’Europe et continuer comme avant. Heureusement, l’Europe est pour une fois bel et bien unie. Le meilleur des exemples ? L’UE a pour l’instant exclu que le passeport financier européen soit accordé au Royaume-Uni. Quesaco ? Une institution financière autorisée dans un pays de l’UE l’est automatiquement dans les autres si elle le demande, c’est ce que l’on appelle le « passeport européen ». Demain, avec le Royaume-Uni en dehors de l’UE, le pays sortant ne pourra plus bénéficier de ce passeport et son industrie financière va très sérieusement en pâtir. J.P. Morgan, Goldman Sachs et d’autres banques internationales ont annoncé préparer le déplacement de milliers d’emplois de Londres vers le reste de l’Europe. Au passage, des emplois en moins pour les anglais dans un secteur très rémunérateur. En avril déjà, la Banque Centrale Européenne rappelait aux banques basées au Royaume-Uni l’importance de ne pas perdre de temps pour demander à s’installer en Europe, une procédure pouvant prendre 12 mois. De surcroit, le Royaume réalise environ 60% de son commerce avec l’UE. Demain, quel que soit l’accord négocié, il est peu probable que le négoce demeure aussi simple et uniformisée juridiquement entre ces deux zones. Pour le Royaume-Uni, l’addition du Brexit va donc être salée financièrement et économiquement. L’impréparation évidente des anglais renforce d’ailleurs ce ressenti. Il a au moins le mérite d’avoir soudé les européens et clarifié le fonctionnement de l’UE. N’oublions pas. Se marier demande réflexion mais divorcer aussi. La citation du jour "L'anglais, ce n'est jamais que du français mal prononcé." Georges Clemenceau, Homme d'État Quelles sont les devises de l'Union Européenne ?
L'euro et "Unie dans la diversité"
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