InvestiNews - 1 jour 1 info éco en moins de 3 minutes
  • ACCUEIL
  • LES NEWS
  • BEST OF
  • A PROPOS
  • CONTACT

Ne ratez pas le train !

26/9/2017

0 Commentaires

 
Photo
Le chiffre du jour 
Lors de l'exercice 2016/2017, à combien s'élevait le niveau de commandes chez Alstom ? 
​
 Que se passe t-il aujourd'hui ? 
La France et l’Allemagne devraient annoncer aujourd’hui un mariage plusieurs fois imaginé mais jusque-là encore jamais concrétisé, celui d’Alstom et de la branche ferroviaire de Siemens. Alstom réunit aujourd’hui son Conseil d’Administration, structure de direction du groupe, et Siemens tient également aujourd’hui une réunion de son Conseil de Surveillance, l’organe de contrôle du groupe allemand. Les deux structures, Alstom et Siemens Mobility, la branche ferroviaire du groupe allemand, génèrent à peu près autant de chiffre d’affaires.

Qu'est-ce que ça veut dire ? 
Depuis la vente de la branche énergie d’Alstom à General Electric en 2015, le groupe français n’est plus présent que sur le secteur ferroviaire où il réalise 7,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires (= de ventes) par an avec 32 000 salariés. En comparaison, Siemens Mobility enregistre 7,8 milliards d’euros avec 27 000 employés. L’avantage de profitabilité des allemands les amènerait à détenir plus de la moitié de la nouvelle structure.
L’Etat français qui possède 20% d’Alstom via un emprunt de titres auprès de Bouygues aurait donné son accord à la transaction et en profiterait pour sortir du capital du groupe. Bouygues serait intéressé d’en faire de même.
L’entité réinventée, l’Airbus du rail en quelque sorte, resterait coté à la Bourse de Paris. L’objectif est de faire émerger un « champion » industriel européen du rail pour contrer l’agressivité commerciale du mastodonte chinois CRRC qui réalise 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an.


Pourquoi devrais-je y prêter attention ? 
Avec du recul : les secteurs très capitalistiques, grossir ou mourir
Les hérauts du patriotisme économique s’offusqueront certainement de cette opération. Vous pourrez lire dans certains médias que la France brade ses bijoux de famille et que cela marque la fin du capitalisme industriel français, qui n’en finit plus de finir semble-t-il.
Airbus est pourtant la meilleure illustration du fait que dans les secteurs gros consommateurs de capital, c’est-à-dire de ressources tant financières qu’humaines et technologiques, l’effet de taille joue un rôle très important. Dans ces secteurs, les coûts fixes et les investissements de recherche et développement indispensables sont tels qu’il est nécessaire d’atteindre une taille critique, une taille suffisante pour absorber ces coûts.
En Europe, la concurrence exacerbée dans le ferroviaire d’acteurs comme Alstom et Siemens Mobility leur a probablement empêché de grossir plus jusqu’à présent. En face, notamment en Chine, le capitalisme d’Etat ne s’est pas embarrassé d’autant de prévenance. L’Etat chinois, fort de toutes ses entreprises publiques, est très impliqué dans le fait de faire émerger des champions nationaux dans les différents domaines industriels. C’est une manière de s’offrir une indépendance vis-à-vis des puissances occidentales mais est en outre un levier de diplomatie économique très important.
Dans les continents émergents, au premier rang desquels l’Afrique, les dirigeants sont souvent très attirés par la faiblesse des prix chinois, oubliant au passage de s’attarder sur le niveau de qualité proposé. Ainsi, depuis 2014, la China a réalisé plus de 2 200 kilomètres de rail en Afrique qui viennent s’ajoutent aux 55 000 déjà existants.
Avec une telle opération industrielle européenne, c’est aussi une étape de plus dans l’intégration économique européenne qui se met en œuvre. Il faut y voir une manière aussi de rappeler à tout le monde que si l’Europe, au sens d’Union Européenne, veut continuer de compter dans le jeu économique mondial, ce n’est qu’en raisonnant d’un seul bloc qu’elle y parviendra, comme des Etats-Unis d’Europe.
Grossir ou mourir pourrait aussi être Murir ou mourir.
​
​
La citation du jour 
“ La fusion de deux énergies opposables ne donne nullement une émulation durable mais une simple cohabitation instable.”
Serge Zeller, Écrivain français 
​

Lors de l'exercice 2016/2017, à combien s'élevait le niveau de commandes chez Alstom ? 
10 milliards
0 Commentaires



Laisser une réponse.

    Catégories

    Tout
    Bourse
    Economie
    Finance
    Immobilier

    Mois

    Juin 2018
    Mai 2018
    Avril 2018
    Mars 2018
    Février 2018
    Janvier 2018
    Décembre 2017
    Novembre 2017
    Octobre 2017
    Septembre 2017
    Juillet 2017
    Juin 2017
    Mai 2017
    Avril 2017
    Mars 2017

    Flux RSS

    Inscrivez-vous à l'InvestiNews

InvestiNEWS

A propos
InvestiGroup
InvestiSchool
InvestiBox

Support

Politique Editoriale
Données Personnelles
Mentions Légales
Contact
Photo
© THE BOX COMPANY SAS - Tous droits réservés
  • ACCUEIL
  • LES NEWS
  • BEST OF
  • A PROPOS
  • CONTACT