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L'Europe s'enGrèce avec la dette

12/10/2017

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Le chiffre du jour 
Combien la dette publique grecque représente-t-elle en pourcentage de son PIB ? 
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Que se passe t-il aujourd'hui ? 
Dans le cadre d’une réponse écrite du président de la Banque Centrale Européenne (BCE) Mario Draghi à l’eurodéputé grec Nikolaos Chountis, on a appris mardi que l’institution européenne avait perçu 7,8 milliards d’euros d’intérêts sur les prêts européens accordés à la Grèce de 2012 à 2016. Sur la période, la Grèce s’est vu accorder 30 milliards d’euros de prêts par la BCE en contrepartie de réformes structurelles très importantes et d’un redressement des comptes publics.

Qu'est-ce que ça veut dire ?
Vous le savez certainement, la Grèce s’est retrouvée au bord de la faillite après la crise de 2008. Des décennies d’argent public mal dépensé et de manipulations comptables ont entraîné le pays au fond du gouffre.
Ce n’est que parce que les grands « argentiers » de la planète comme la BCE et le FMI ont accepté de refinancer le pays que la Grèce ne s’est pas effondré. En 2010, pour sauver les pays du Sud de l’Europe en difficulté financière, la BCE a créé le Securities Market Purchase (SMP) lui permettant d’acheter la dette, les obligations, des Etats concernés, ce qu’elle ne peut normalement pas faire.
En 2013, le FMI et la BCE s’étaient accordés pour reverser les intérêts de ces dettes à la Grèce pour éviter la situation d’aujourd’hui. C’était sans compter sur le fait que ces intérêts sont reversés aux banques centrales des différents Etats européens, les vrais créanciers de la Grèce, et que ceux-ci, ont dû emprunter ou garantir une partie de cette dette, ce qui a pu représenter un coût.
En 2015, l’Allemagne, bon élève budgétaire de la classe Zone Euro, a refusé de rembourser ses intérêts à la Grèce et tous les autres pays ont suivi sans difficulté.

 
Pourquoi devrais-je y prêter attention ?
Avec du recul : pouvait-on éviter la crise de la dette grecque ?
A rebours, il serait un peu facile de réécrire l’histoire pour jeter la pierre aux dirigeants de l’époque. Pour autant, ne pas se poser la question reviendrait à refuser d’analyser le passé pour éviter de répéter les erreurs.
 
Ce qui est certain, c’est que l’Europe a une responsabilité historique dans le fait d’avoir accepté la Grèce dans l’euro in extremis. L’histoire a montré, bien après, que le pays n’était pas au niveau pour être accepté, le savait et a tout fait pour donner le change pour intégrer la zone euro dès son lancement.
 
En outre, les gouvernements grecs successifs ont laissé les déficits se maintenir sans jamais chercher, jusqu’à la crise de 2008, à mettre en œuvre des réformes structurelles. Le clientélisme notoire caractérisant certaines politiques fiscales dans le pays n’a d’ailleurs pas encore été traité. L’église orthodoxe et les armateurs de bateaux continuent de bénéficier de conditions fiscales très avantageuses.
 
Enfin, le marché du travail était particulièrement complexe avant d’être réformé. Les économistes estiment qu’un marché du travail plus flexible, et donc plus adapté à la concurrence mondiale, aurait réduit la chute de croissance entre le point haut et le point bas de 40%.
 
Ces éléments doivent être perçus comme un sacré message d’espoir pour un pays comme la France qui, tel la Grèce autrefois, peine désespérément à se réformer structurellement en profondeur. En dépit de notre endettement qui ne cesse d’augmenter et de notre incapacité historique à afficher un budget excédentaire, les enseignements que l’on peut tirer du cas grec sont qu’il n’est pas trop tard pour que nous évitions le pire.
Cela passe cependant par de larges réformes d’ampleur combinant réduction des dépenses et libération des forces productives. Encore faut-il que les français en prennent vraiment conscience.


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La citation du jour 
“ Celui qui pille avec un petit vaisseau se nomme pirate ; celui qui pille avec un grand navire s'appelle conquérant.”
Proverbe grec
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Combien la dette publique grecque représente-t-elle en pourcentage de son PIB ? 
179 % de son PIB (2016)
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