Le chiffre du jour De combien de points de vente dispose le Groupe Casino ? Que se passe t'il aujourd'hui ? La notation de la dette du groupe Casino a été abaissée hier soir par l’agence Fitch de BBB à BB+ faisant passer la société dans la catégorie des investissements spéculatifs. Depuis plusieurs années, le groupe de distribution français est plombé par une lourde dette, un niveau d’activité morose et des conditions économiques difficiles dans certains pays où le groupe est présent, au Brésil et en Colombie notamment. Qu'est-ce que ça veut dire ? Les grandes sociétés, et en particulier les sociétés cotées, se financent parfois en empruntant de l’argent aux investisseurs sur les marchés financiers. Ceux-ci achètent ce que l’on appelle des obligations, c’est-à-dire un titre financier matérialisant la dette de l’entreprise auprès des investisseurs. Pour inciter les investisseurs à prêter de l’argent, les entreprises payent des agences de notation pour évaluer leur situation financière, ce que l’on appelle aussi la qualité de crédit. Les Etats font également l’objet de notations par ces mêmes agences. Les notes vont de AAA, pour les meilleurs élèves, à C ou D selon les agences de notation pour les sociétés ou Etats en situation de défaut, c’est-à-dire d’incapacité à rembourser tout ou partie de leur dette. Lorsque la situation d’une société ou d’un Etat s’améliore ou se détériore, les agences remontent ou abaissent la note en expliquant pourquoi et indique si la perspective d’évolution est stable, positive ou négative. Dans le cas de Casino, c’est donc un mauvais signe pour les investisseurs et reflète un risque accru de difficulté à rembourser les dettes. Pourquoi devrais-je y prêter attention ? Avec du recul : le secteur de la distribution va très mal et ça n’est que le début Internet rebat les cartes de la distribution. Autrefois cantonnée à des secteurs très précis, la vente en ligne ou e-commerce est désormais présente sur tous les segments du commerce. Meilleure expérience utilisateur, plus grand choix, aucune attente, le e-commerce grignote d’année en année d’énormes parts de marché au commerce physique. Et la montée en puissance du mobile dans la navigation Internet accentue encore ce phénomène. Ce que nous racontons ici ne sont pas juste des généralités. Aux Etats-Unis, toujours en avance sur les tendances économiques, le rythme de fermeture de magasins physiques en 2017 est le plus élevé depuis 20 ans et plus élevé même qu’en 2008, année de la plus grave crise économique et financière depuis 1929. Aux Etats-Unis toujours, Amazon.com a capté 53% de la croissance du e-commerce en 2016. Oui, un seul site a représenté à lui seul plus de la moitié de la croissance du commerce en ligne. Aux Etats-Unis encore, déjà 14 chaînes de distribution ont annoncé leur mise en faillite en 2017 soit presque autant que pour toute l’année 2016. D’un côté, l’exponentielle croissance du e-commerce et, de l’autre, la multiplication du nombre de centres commerciaux ont contribué à la création d’une bulle sur l’immobilier commercial qui est en train d’éclater aux Etats-Unis. Rapporté à un groupe de distribution comme Casino, celui-ci souffre ainsi notamment de la désaffection des clients pour ces magasins où il faut encore faire la queue à la caisse et qui ne se sont pas réinventés. Là encore, c’est peut-être d’Amazon que viendra le changement. En décembre 2016, le groupe américain a lancé son premier magasin physique sans caisse enregistreuse et donc… sans queue pour payer ! Un premier pas vers un renouveau du commerce physique ? La citation du jour "C'est toujours le bon moment pour innover" Jeff Bezos, PDG d'Amazon 15 300
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