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Ils n'ont pas dit leur dernier mot

27/2/2018

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Que se passe-t-il aujourd'hui ? 
On croyait l'affaire était entendue mais dans les affaires comme dans la vie de tous les jours, tant que ce n'est pas signé, rien n'est joué. En effet, le câblo-opérateur américain Comcast a décidé de s'inviter dans l'opération de rachat de Sky menée par la fameuse 21st Century Fox. La non moins fameuse Walt Disney Company, de plus en plus présente sur le secteur des contenus audiovisuels, est elle aussi engagée dans cette bataille financière.

Qu'est ce que ça veut dire ?
On va essayer de faire simple mais c'est une véritable partie de poker financier qui est en train de se jouer devant nous.

D'abord, il y la famille Murdoch qui possède 21st Century Fox et 39% de Sky. Pour rappel, Sky, notamment connu pour sa chaîne d'information Sky News, est un bouquet de chaînes européen présent dans cinq pays, mais pas la France, comptant plus de 22 millions d'abonnés et qui enregistre un chiffred'affaires de près de 15 milliards d'euros. On ne parle pas de l'artisan du coin donc.

Le plan de Rupert Murdoch était de racheter Sky et de revendre une partie de la 21st Century Fox et Sky au groupe Walt Disney, qui n'est donc pas directement partie prenante dans la transaction.

Tout ça, c'était avant que Comcast dévoile son jeu.
​

Pourquoi devrais-je y prêter attention ?
Avec du recul : à qui profite vraiment ces opérations ?
C'est une (très) bonne question quand on voit l'énergie et les sommesdéployées pour de telles opérations boursières.

Pour vous donner la mesure de ce dont on parle, le rachat par Walt Disney des actifs du groupe 21st Century Fox représente environ 66 milliards de dollars, soit environ 53 milliards d'euros. De l'autre côté, les 69% de Sky encore à vendre sont estimés autour de 25 milliards d'euros. Ces chiffres qui donnent le vertige ou le tournis, ou les deux à la fois, rendent-ils vraiment certains heureux ?

D'abord, les actionnaires vendeurs. Les actionnaires des sociétés ciblées par ces opérations sont souvent les grands gagnants de ces opérations car la logique de surenchère entre les acquéreurs porte souvent la valeur de la société ciblée au plus haut. Pour autant, le véritable intérêt financier apparaît quand le paiement est en numéraire et non uniquement en titres de la société acheteuse. Sinon, le gain financier demeure incertain tant que les nouveaux titres n'ont pas été revendus.

Ensuite, les clients. A ce niveau-là déjà, la réponse est beaucoup moins évidente. La concentration des acteurs sur un marché donné peut contribuer à faire augmenter les prix et diminuer la qualité des offres proposées, logique puisque les entreprises sont alors moins menacées. Il suffit de regarder le secteur de la téléphonie mobile en France pour s'en convaincre. 4 acteurs valent mieux que 2 ou 3. Dans le cas dont on parle aujourd'hui, l'autorité britannique de la concurrence a d'ailleurs estimé que le rachat de Sky par Fox n'était " pas dans l'intérêt du public ". Comme c'est étrange, ou pas.

Enfin, les actionnaires des sociétés qui achètent. Pour eux, c'est toujours un peu la grande inconnue. Pour qu'un rachat soit véritablement intéressant pour les actionnaires de la société acheteuse, il faut que l'intégration de la société rachetée crée de la valeur. En somme, que 1 + 1 = 3 sinon ça ne sert pas à grand-chose. C'est là où le bât blesse. Dans le monde, à peu près la moitié de ces opérations de rapprochement entre entreprises, des opérations dites de fusions-acquisitions, se révèlent être des échecs. C'est donc un peu comme jouer à pile ou face finalement, sauf que cela concerne des centaines de milliers d'employés et des dizaines de milliards d'euros.

Enfin, les dirigeants. Ceux de la société rachetée seront généralement remerciés par des bonus à la hauteur de la valeur prise par la société qu'ils dirigeant et dont ils détiennent souvent également des actions. Pour eux, c'est un peu mission accomplie. Pour ceux de la société qui rachète, il n'est pas rare non plus qu'ils en profitent financièrement car le groupe qu'ils se retrouvent à gérer est plus gros, une bonne raison pour négocier une augmentation non ?

En tout cas, personne n'a dit son dernier mot.

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