Le chiffre du jour Depuis combien d'années Disney est-il leader sur le marché du divertissement familial ? Que se passe t-il aujourd'hui ? Le groupe Walt Disney et la filiale américaine du groupe Altice seraient en passe de trouver un accord financier définitif pour le maintien de la diffusion des chaînes du premier sur le réseau câblé du second. Avec sa chaîne ESPN, Disney diffuse notamment le championnat de football et de basket américain, deux des sports les plus regardés aux Etats-Unis. Cela faisait trois ans que Disney n’avait pas eu à renégocier un contrat de diffusion. Qu'est-ce que ça veut dire ? Altice USA, filiale du groupe du franco-israélien Patrick Drahi, compte 2,6 millions de clients abonnés à son service de télévision câblée, Optimum. Si aucun accord de principe n’avait été trouvé hier, ceux-ci auraient cessé de recevoir les onze chaînes du groupe Disney, qui représentent environ 14% de l’audience prime-time d’Optimum. C’est un enjeu financier majeur pour les deux groupes. Avant la renégociation, Disney ayant exigé un relèvement des tarifs, le coût de ces onze chaînes était de 12,5 dollars environ par mois par utilisateur pour les câblo-opérateurs. Difficile de savoir combien de clients Altice USA pourrait perdre en cas d’arrêt de la diffusion de ces chaînes. De son côté, Disney subit une grosse pression de ses investisseurs qui voient la rentabilité d’ESPN se dégrader au fil des années. Les redevances à payer pour pouvoir diffuser les principaux sports ne cessent d’augmenter alors que les relations entre fournisseurs et diffuseurs de contenu sont à couteaux tirés sur les prix. Pourquoi devrais-je y prêter attention ? Avec du recul : qui a le pouvoir entre diffuseur et fournisseur de contenus ? C’est un débat qui agite le secteur depuis des décennies. Déjà à l’époque de Vivendi sous Jean-Marie Messier, le regroupement de SFR, Canal + et Universal au sein d’un même groupe se voulait le meilleur moyen de créer de la valeur. Nous l’avons déjà vu dans plusieurs InvestiNews, lorsqu’un produit que vous utilisez est gratuit, le produit c’est vous. Dans la mesure où le sport est l’un des types de programmes les plus regardés à la télévision, et qu’il n’est pas toujours diffusé de manière payante, il constitue un enjeu très important pour la plupart des chaînes. Les câblo-opérateurs, qui disposent de revenus très récurrents liés aux abonnements mensuels de leurs clients, bénéficient d’un avantage financier par rapport aux chaînes de télévision, sensibles aux variations des budgets publicitaires et à la concurrence de la publicité en ligne. Le monde des droits sportifs est actuellement en plein bouleversement. D’abord, de nouveaux acteurs se positionnent sur ce marché à commencer par des cablô-opérateurs comme SFR-Altice en France mais aussi Amazon et Facebook qui lorgnent sur les droits télévisés du football anglais. Enfin, l’intérêt des nouvelles générations pour de nouveaux sports, les « e-sports », attise les convoitises des acteurs existants du sport et des médias. Il y a souvent une prime aux premiers arrivés qui bénéficient ensuite d’une position concurrentielle plus forte. Parmi ces e-sports, on compte ainsi les courses de drones qui ont déjà leur championnat du monde mais également les jeux vidéos dont notamment League of Legends et Rocket League, pour lequel le Paris Saint-Germain a déjà formé une équipe de professionnels qui est là aussi en tête du championnat. Ces sports, qui n’existaient pas il y a quelques années, ne sont certes pas encore diffusés à la télévision mais pourraient très bientôt concurrencer les sports plus traditionnels, bouleversant dans le même temps les relations entre fournisseurs et diffuseurs de contenus d’autant que la frontière entre les deux devient de plus en plus ténue. La citation du jour “ If you can dream it, you can do it ” Walt Disney, producteur et réalisateur américain de dessins animés. Depuis combien d'années Disney est-il leader sur le marché du divertissement familial ?
90 ans
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