Le chiffre du jour Combien y a-t-il de chômeurs en Europe ? Que se passe-t-il aujourd'hui ? Le principal indicateur de la santé économique de l’Allemagne, l’IFO, a atteint en mai son niveau le plus élevé depuis 1991, passant de 113 en avril à 114,6 en mai. Les économistes l’attendaient quasiment stable. La hausse surprise de cet indicateur est liée à un double effet de la part des entreprises : la révision à la hausse de leur niveau d’activité actuel et de leurs perspectives d’activité à venir. Qu'est-ce que ça veut dire ? Il existe de nombreux indicateurs économiques publiées régulièrement pour informer sur l’état de tel ou tel secteur ou d’un pays entier et suivis par les investisserus. IFO signifie Institut für Wirtschaftsforschung. Bonne chance pour le prononcer. Basé à Munich, c'est l'Institut de Recherche Economique Responsable qui publie l'IFO Geschäftsklimaindex, un indicateur mensuel qui reflète le moral des patrons allemands, et donc du climat des affaires. 7 000 entreprises allemandes évaluent la situation actuelle ainsi que leurs attentes pour les six mois à venir. C'est donc une moyenne de la situation des entreprises en Allemagne et de leurs prévisions. Il est particulièrement attendu chaque mois par les investisseurs européens, l’Allemagne étant l’un des moteurs de l’économie européenne. En ressortant en hausse plutôt que stable comme prévu, l’économie allemande surprend donc par son activité encore très soutenue. Pourquoi devrais-je y prêter attention ? Avec du recul : l’Union Européenne : une monnaie unique, plusieurs économies Cette bonne nouvelle sur le front de l’économie allemande ne doit pas occulter le fait que la situation économique européenne est très disparate. Pour simplifier, le Nord et l’Est de l’Europe vont mieux que bien etplus on descend, plus ça se gâte. Ainsi, quand l’Allemagne peine à recruter tant l’économie est en situation de plein emploi, avec un chômage à moins de 4%, l’Espagne lutte avec plus de 18% de chômage et la Grèce surnage avec 23,5% de chômage. La moyenne européenne est désormais à 8% pour l’Union Européenne et 9,5% pour la Zone Euro, en baisse continue depuis 2013. Nous, les français, pointions en mars 2017 à 10,1% avec une tendance quasiment inverse à celle de toute l’Europe. On se demande bien qui ça surprend encore. Pourquoi de telles disparités ? D’abord, parce que certains pays souffrent de problèmes macro-économiques, c’est-à-dire au niveau global de leur économie, qu’ils peinent à résoudre. Ainsi, la Grèce est grevée par une dette écrasante dont nous avons déjà parlé. L’Espagne se remet lentement d’une crise immobilière sans précédent. La France rame à rendre le coût du travail plus flexible et moins coûteux et à résorber ses déficits sans augmenter encore le poids de la fiscalité. Ensuite, parce que certains pays ont un coût du travail faible et sont donc compétitifs sur les prix ce qui leur permet donc d’exporter, l’Est de l’Europe par exemple, ou disposent d’une qualité de production reconnue qui justifient des prix plus élevés, l’Allemagne par exemple qui bénéficie de la compétitivité hors prix. La France est depuis longtemps à cheval entre les deux et en pâtit économiquement. Enfin, certains pays sont plus stables et plus simples. Ainsi, l’Allemagne a la même chancelière depuis 12 ans (!) alors que nos gouvernements durent en moyenne un an et demi (!!). En outre, chaque année, nous modifions près de la moitié de notre code général des impôts quand des pays comme l’Allemagne ou le Luxembourg sont réputés pour leur stabilité fiscale et politique. Autant d’éléments qui mis bout à bout nous montrent à quel point les solutions pour résoudre le chômage sont connus. C’est souvent la volonté politique qui manque plus que les idées à mettre en œuvre. La citation du jour « L'espérance ne compte pas pour rien dans le fonctionnement de l'économie.» Alain Juppé, Homme d'État français Combien y a-t-il de chômeurs en Europe ?
19,716 millions
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