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CGG s'enfonce sous terre

12/5/2017

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Le chiffre du jour 
Actuellement quel est le cours du baril de pétrole en $ ? 
​
Que se passe t'il aujourd'hui ?
CGG (ex-Compagnie Générale de Géophysique) a vu la cotation de ses actions – les parts de la propriété de la société – et de ses obligations – des titres de créance vis-à-vis de la société – suspendue à la Bourse de Paris ce matin et ce jusqu’à 15h30 au moins. La société a annoncé ce matin un chiffre d’affaires pour le premier trimestre (T1) – la somme des ventes réalisées – en chute de 20% (250 millions d’euros) et une perte nette en hausse de 12% sur un an (145 millions d’euros).

Qu'est-ce que ça veut dire ?
CGG est l’un des fleurons français du secteur para-pétrolier et gazier, c’est-à-dire le secteur des sociétés qui travaillent pour les compagnies pétrolières ou gazières. CGG dispose d’une expertise reconnue dans l’imagerie et l’analyse des sous-sols pour accompagner les compagnies pétrolières et gazières dans l’exploration et l’optimisation de leurs réserves. Le groupe compte 6 000 employés sur 50 sites dans le monde.
CGG est plombé par une lourde dette nette – dette nette = dette totale moins liquidités dont dispose la société – de plus de 2,3 milliards d’euros alors que l’activité diminue et que les pertes se creusent. Depuis plusieurs semaines, les dirigeants de CGG négocient pour convertir une partie de la dette en actions nouvelles. La société verrait son endettement et ses mensualités de remboursement diminuer. Mais les créanciers – ceux qui détiennent cette dette – ne sont pas d’accord avec les dirigeants de CGG sur la parité de conversion, c’est-à-dire la valeur de leur dette pour la convertir en actions de CGG. De leur côté, les actionnaires actuels savent déjà qu’ils vont être très dilués dans cette opération, la société ne valant plus que 143 millions d’euros en Bourse.


Pourquoi devrais-je y prêter attention ?
Avec du recul : les actions peuvent être très profitables mais les risques sont plus importants
La situation actuelle de CGG l’illustre bien. Les actionnaires, les copropriétaires de la société, sont moins protégés que les créanciers, ceux qui possèdent une dette vis-à-vis de la société.
Pourquoi ? parce qu’en prêtant de l’argent, les investisseurs-créanciers ont accepté de limiter leur rémunération uniquement à un rendement, le taux d’intérêt qui leur sera payé.
A l’inverse, les investisseurs-actionnaires sont susceptibles de recevoir régulièrement une quote-part des profits réalisés, le dividende qui constitue un rendement un peu comme les intérêts de la dette, et également de bénéficier de l’appréciation de la valeur de l’entreprise qui se matérialisera potentiellement par une plus-value le jour de la revente des actions, c’est-à-dire un gain par rapport à la valeur d’achat. Les actionnaires bénéficient donc du rendement et de la performance de l’action là où les détenteurs d’obligations ne perçoivent qu’un rendement.
Quand une société ne peut plus faire face à ces dettes, elle dispose de plusieurs options.
La première : suspendre temporairement le remboursement de ses dettes, un droit offert aux sociétés dans nombre de pays. CGG vient de le faire pour 30 jours. Cela permet aux sociétés de s’alléger temporairement du poids de la dette, de se recréer de la trésorerie et de réorganiser leurs activités pour essayer de faire face à leurs obligations financières.
La seconde : convertir la dette des créanciers en actions. Ainsi, adieu les intérêts. Les créanciers deviennent copropriétaires de la société. C’est souvent le signe pour les actionnaires déjà présent d’une perte de contrôle de la société et d’une dilution. La valeur de l’entreprise se retrouve divisée par un nombre beaucoup plus grand d’actions puisque des actions ont été données aux créanciers en remplacement de leur créance. Les actionnaires existants perdent donc énormément de poids dans la société.
Pour ceux-ci, le choix est souvent cornélien. Ne pas convertir la dette et voir la société incapable de la rembourser et voir le cours chuter ou voir la dette convertie en actions et être diluée et voir le cours baisser. Le deuxième scénario laisse au moins la société en mesure de se redresser et de rebâtir une croissance saine.
CGG ne semble pas encore avoir tranché entre les deux.
Le proverbe du jour 
​Une dette, une plaie et le feu ne doivent pas s'éterniser.
Proverbe indien 
Actuellement quel est le cours du baril de pétrole en $ ? 
environ 43,94 $
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