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Des(paci)taux aux Etats-Unis

14/6/2018

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Que se passe-t-il aujourd'hui ? 
Sans surprise, la Réserve Fédérale américaine a relevé hier ses taux d’intérêt directeurs. Ils sont désormais entre 1,75% et 2% par an selon le taux. C’est le deuxième relèvement des taux depuis le début de l’année 2018 et le septième depuis le changement de posture monétaire de la fin de l’année 2015. Tout porte à croire que ce ne sera pas la dernière phase de relèvement des taux cette année.

Qu'est ce que ça veut dire ?
C’est toujours le paradoxe de l’économie et l’illustration de ce cycle récurrent de hauts et bas. Quand celle-ci va (trop) bien, il faut commencer à la calmer en restreignant progressivement l’accès au crédit, notamment en augmentant les taux d’intérêt. Il faut pourtant veiller dans le même temps à ce que ces mesures ne cassent pas d’un coup la croissance au risque de déclencher un retournement de cycle et une crise.

La Réserve Fédérale estime que l’économie américaine est « en pleine forme ». De son côté, l’inflation est remontée aux alentours de 2%. Pour éviter que les taux d’intérêts réels ne demeurent durablement négatifs, remonter les taux devenait donc une nécessité. 

Clairement, côté américain, l’heure est à la normalisation de la politique américaine. C’est probablement une mauvaise nouvelle à terme pour Trump qui a fait voter une politique budgétaire qui devrait creuser durablement le déficit budgétaire.
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Pourquoi devrais-je y prêter attention ?
Avec du recul : comment concilier croissance et taux d’intérêt ?
C’est l’éternelle question que les économistes et décideurs de la politique monétaire se posent tout le temps.

La difficulté réside notamment dans le fait de ne pas jeter de l’huile sur le feu sans pour autant étouffer le foyer. Derrière cette métaphore de grand niveau, l’idée est que si les taux d’intérêt sont trop bas alors que alors que la croissance est déjà forte, les investisseurs risquent de prendre des risques de plus en plus inconsidérés alors même que l’économie est déjà à son rythme maximal. Cela risque d’entraîner une surchauffe de l’économie, ce qui est généralement à l’origine d’une crise à venir.

A l’inverse, si les taux d’intérêt ne baissent pas assez et assez vite lorsque l’économie est en mauvaise posture, cela risque d’accentuer les conséquences du ralentissement économique.

Dans le même temps, les décideurs monétaires doivent intégrer l’inflation comme paramètre supplémentaire qui n’a parfois pas le même cycle d’évolution que la croissance. L’influence des marchés mondiaux, notamment des matières premières, sur l’évolution des prix dans un pays comme les Etats-Unis complique l’analyse.

Les investisseurs sont très sensibles à l’évolution des taux d’intérêt car ils se préoccupent évidemment beaucoup de l’évolution à venir de la croissance et des perspectives des entreprises. Les communiqués publiés par les banques centrales nationales ou régionales recourent donc à des vocabulaires très réfléchis où chaque mot est pesé pour donner des indications sur l’avenir tout en se réservant des marges de manœuvres.

Il n’est pas facile de savoir si la remontée des taux va peser sur la croissance américaine à venir et notamment sur la consommation des américains. Mais la croissance des salaires étant à la traîne alors même que le pays connaît le plein emploi, ceux-ci pourraient être tentés de réduire leur consommation qui se fait en grande partie à crédit.

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Cap à l'Est(hiopie) !

8/6/2018

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Que se passe-t-il aujourd'hui ? 
Encore un peu et on ne reconnaîtra bientôt plus l’Ethiopie que l’on a connu pendant longtemps. Le nouveau dirigeant du pays, Abiy Ahmed, qui est devenu premier ministre en avril dernier a annoncé une série de mesures politiques et économiques d’ampleur. Parmi celles-ci, l’Etat éthiopien va privatiser une partie de son monopole national dans la téléphonie. Le pays va également (enfin) appliquer un accord de paix avec l’Érythrée datant de l’an 2000.

Qu'est ce que ça veut dire ?
L’Éthiopie est l’un de ces géants méconnus d’Afrique dont la stabilité politique et économique est vitale pour l’est de l’Afrique. Sa superficie est le double de la France et sa population est l’une des plus jeunes du continent. 40 millions d’éthiopiens n’ont pas encore 15 ans.

Le pays manque cruellement de devises étrangères et souffre d’un chômage important. Encore relativement fermé aux investissements étrangers, ce signal envoyé par l’Etat éthiopien est accueilli très favorablement par les groupes étrangers mais aussi par la population locale. Là-bas comme ici, l’Etat n’est pas réputé être le meilleur gestionnaire semble-t-il.

La mise en œuvre de cette ouverture du marché de la téléphonie n’est pas encore très claire, entre vente d’une partie minoritaire de la compagnie télécom nationale ou attribution de licences à de nouveaux opérateurs.
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Pourquoi devrais-je y prêter attention ?
Avec du recul : pourquoi l'Afrique va rattraper son retard technologique
Aujourd’hui, je ne réponds pas à une question, je vous explique ce qu’il se passe dans ce fantastique continent aux mille visages qu’est l’Afrique que je ne peux que vous inviter à visiter si vous n’y êtes jamais allé.

Certes le niveau de vie moyen de l’Afrique est bien bien loin des standards occidentaux et le continent ne s’est pas fait remarquer ces dernières décennies par ses innovations majeures. Mais l’Afrique des dictatures totalitaires est indéniablement, lentement mais sûrement, en train de disparaître.

Et dans le même temps, la jeunesse ne rate pas le train des nouvelles technologies. Le stand Africa Tech lors du salon Viva Tech en était le meilleur exemple. Au-delà de ça, il suffit de regarder ce qu’il se passe en Afrique et dans tout le continent en l’occurrence. Ils sautent des étapes. Nous occidentaux avons connu le téléphone fixe puis mobile. Là-bas en Afrique, il est bien trop compliqué dans certaines zones de tendre des câbles téléphoniques alors que parfois moins de 10% de la population a accès à l’électricité.

Le pays est directement passé à la téléphonie mobile. Les banques en ligne que nous connaissons en France ont comme équivalent en Afrique des banques mobiles qui sont plus généralisés que nos banques en ligne nationales.

L’Afrique est jeune et les jeunes apprennent vite, aiment les nouveautés et sont comme des éponges pour s’imprégner de ce qui est bien quelque part pour le dupliquer ailleurs. D’une certaine façon, l’avantage de l’Afrique c’est que le continent n’a pas besoin de passer par toutes les cases technologiques. Il lui suffit de sauter celles qui ne sont plus d’actualité pour se mettre à la page tout de suite.

Évidemment, l’Afrique ce n’est pas encore le Pérou (ok, elle était facile) mais le continent change et dans quelques années, le continent sera le plus peuplé de la planète face à une Asie vieillissante. Ce mouvement d’ouverture économique de la part de l’Ethiopie est une preuve de plus de la montagne d’opportunités qui existent sur ce continent où tant de choses sont encore à faire.

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Qu'il est long le chemin

5/6/2018

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Que se passe-t-il aujourd'hui ? 
La Chine semble à nouveau se mettre en ordre de bataille pour augmenter le caractère international du yuan, aussi appelé renminbi, la monnaie nationale. Le yuan est au plus haut depuis 10 ans par rapport au dollar et les réserves de devises de la Banque Centrale chinoise sont les plus importantes de la planète à 3 125 milliards de dollars à fin avril 2018, un montant supérieur au PIB français.

Qu'est ce que ça veut dire ?
Si la Chine est d’ores et déjà un géant économique et démographique, le pays a tardé à se faire remarquer sur les plans financier et diplomatiques au niveau mondial. L’objectif affiché par la République « Populaire » est pourtant dedépasser les États-Unis pour le 100ème anniversaire de l’arrivée au pouvoir du régime soit en 2048. Cet horizon peut paraître lointain mais il nécessite d’avoir une vision de long terme.

Et pour ça, les Chinois savent y faire. Le maintien illimité au pouvoir de Xi Jinping aidera très certainement le pays à atteindre son objectif face à des pays démocratiques où les dirigeants changent souvent.

Après des craintes répétées sur la situation de nombreuses entreprises débitrices chinoises, il semblerait que la situation économique se soit progressivement assainie, permettant aux dirigeants de se préoccuper à nouveau de l’expansion internationale.
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Pourquoi devrais-je y prêter attention ?
Avec du recul : comment s’y prendre pour imposer sa monnaie au monde ?
Depuis 2017, la Chine sort de plusieurs années de fuites de capitaux de la part d’investisseurs inquiets des perspectives économiques du pays. 

Pour asseoir l’influence du yuan dans les échanges internationaux, la Chine pénètre à marche forcée des zones géographiques délaissés par les autres grandes puissances économiques, comme l’Afrique de l’Est notamment. En outre, le pays a fait exploser à la hausse son budget militaire d’année en année et ouvre désormais régulièrement des bases de projection à l’étranger, comme à Djibouti récemment. Augmenter sa présence physique un peu partout dans le monde contribue à renforcer les liens avec de nombreux pays et à développer les échanges en yuan sans passer par le dollar.

Les efforts chinois pour attirer les investisseurs ne s’arrêtent pas là. Le pays est en train de simplifier l’achat d’obligations et actions en yuan par les investisseurs étrangers. Si ceux-ci en achètent plus pour des investissements en Chine, ils seront peut-être un jour tentés de l’utiliser dans des transactions internationales à la place du dollar.

La Chine travaille également à faciliter la situation inverse d’ailleurs, c’est-à-dire permettre simplement aux investisseurs chinois d’acheter des actifs à l’étranger en payant en yuan. Là encore, c’est une façon d’internationaliser progressivement l’usage de cette monnaie sous réserve que les vendeurs concernés aient envie de recevoir des yuans, ce qui reste à démontrer.

Pour la Chine, toutes ces démarches n’ont qu’un seul objectif, qui reste un fil rouge même si le chemin pour y parvenir n’est ni un long fleuve tranquille ni une route toute droite, à savoir ne plus dépendre des Etats-Unis en termes de devise internationale et prendre le dessus économiquement.

En attendant, les mesures commerciales américaines imposant des tarifs douaniers à de nombreux pays devraient desservir les Etats-Unis plus que véritablement soutenir ses industries. De nombreux analystes économiques estiment que la Chine devrait pouvoir tirer profit de cette situation (temporaire ?) pour prendre le dessus en termes de compétitivité par rapport aux industries américaines qui seront biberonnées aux tarifs douaniers.

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Retour à la case départ

29/5/2018

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Que se passe-t-il aujourd'hui ? 
Après avoir frôlé les 80 dollars par baril la semaine dernière, un niveau qui n’avait plus été observé depuis trois ans, le cours du pétrole est désormais sur une pente descendante assez violente. L’or noir a perdu plus de 5% en une semaine, signe d’une certaine incertitude chez les acteurs du marché. Les regards se tournent vers l’Arabie Saoudite et la Russie qui ont rendu publics le fait qu’ils discutaient d’une augmentation de la production.

Qu'est ce que ça veut dire ?
En fin de semaine dernière en Russie, se tenait un sommet international auquel participait d’ailleurs Emmanuel Macron. C’est au cours de ce même forum que ces révélations ont été faites par le ministre saoudien du pétrole, un homme méconnu mais dont la parole a une influence considérable sur les marchés.

En effet, si les Etats-Unis sont depuis 2014 le premier producteur de pétrole de la planète, il n’en reste pas moins que c’est l’Arabie Saoudite qui en est le premier exportateur. Les principaux pays producteurs (Etats-Unis, Arabie Saoudite et Russie) discutent régulièrement plus ou moins formellement pour essayer de s’entendre sur les niveaux de production avec comme objectifd’influer sur les cours.

Les pays n’ont cependant pas tous les paramètres en main. Ils doivent veiller à maintenir suffisamment haut pour qu’il soit profitable d’extraire le pétrole et en même temps pas trop élevé pour ne pas casser la croissance économique actuelle.
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Pourquoi devrais-je y prêter attention ?
Avec du recul : y-a-t-il un juste prix du baril ?
Si je prends la peine de poser la question, c’est bien évidemment que la réponse n’est pas simple, ce serait trop beau.

Tout est toujours question de point de vue. Pour les pays qui ont comme principal revenu à l’export la vente du pétrole, le juste prix du baril est celui qui va optimiser leur profit global.
Il faut donc qu’il ne soit pas trop bas. Les consommateurs auraient tendance à en acheter beaucoup mais la marge étant faible par baril, la situation ne serait pas idéale.
Et il faut également veiller à ne pas dissuader la consommation de pétrole – bien qu’elle soit largement contrainte. Le profit par baril serait important mais les volumes vendus s’en trouveraient limités.

De façon générale, les experts et analystes du domaine semblent considérer que le point d’équilibre est autour de 60 à 70 dollars par baril. A ce niveau de cours, un pays comme l’Arabie Saoudite est dans une situation relativement idéale où son budget est équilibré et où il peut facilement réussir à privatiser une partie de son mastodonte industriel Saudi Aramco.

En outre, à ce niveau-là, la croissance économique de la plupart des pays n’est pas (trop) pénalisée par le coût de l’énergie pétrolière. Le revers de la médaille est évidemment que l’intérêt à se tourner vers une autre énergie, plus respectueuse de l’environnement, s’en trouve d’autant plus diminué.

Il y a en outre un élément supplémentaire sur lesquels ces pays n’ont pas de prise directe : l’effondrement de l’économie vénézuélienne. Si le Venezuela en venait à cesser toute production pétrolière, celle-ci est déjà tombée à seulement 2 millions de barils par jour, l’industrie mondiale du secteur devrait compenser cette production. A n’en pas douter, cela créerait dans le même temps une tension sur le cours de l’or noir qui d’après certains analystes pourraient l’amener aux alentours des 100 dollars.

Il n’est pas impossible que la décision d’augmenter la production, qui en faisant chuter les cours du pétrole affaiblit encore un peu plus le Venezuela, fasse partie de cette logique globale de prévention d’une flambée des cours.

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L'argent du beurre et du Brexit

20/4/2018

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Que se passe-t-il aujourd'hui ?
Le Brexit n’en finit pas de provoquer des remous dans tous les secteurs de l’économie. Après le secteur financier qui va relocaliser des dizaines de milliers d’emplois en France et en Allemagne notamment, c’est aujourd’hui le secteur des produits laitiers qui fait parler de lui. Arla Foods, l’un des plus grands groupes laitiers au monde, a annoncé un plan de réduction des coûts de 400 millions d’euros sur trois ans.
 
Qu'est-ce que ça veut dire ?
Le groupe Arla Foods, dont le siège est au Danemark, est le plus important groupe laitier du Royaume-Uni. Or, la valeur de la livre sterling s’est dépréciée par rapport à l’euro dans le contexte du Brexit que nous connaissons.
 
Arla Foods souffre du fait que tous les producteurs de lait anglais sont payés en euros alors que 75% des produits vendus au Royaume-Uni et donc en livre sterling sont produits localement. Les coûts ont donc augmenté et les recettes ont baissé en valeur relative. Le groupe estime que cela lui a coûté 150 millions d’euros l’année dernière.
 
La société a subi un phénomène relativement équivalent avec la couronne suédoise qui s’est également dépréciée face à l’euro ces cinq dernières années. Une grosse partie, 300 millions d’euros, des économies seront redistribuées aux propriétaires du groupe, qui sont les producteurs laitiers des différents pays nord-européens.
 
Pourquoi devrais-je y prêter attention ?
Avec du recul : la mise en œuvre du Brexit se rapproche à grands pas
Il reste désormais moins d’un an avant que le Brexit ne soit officiellement déclaré et pourtant les zones d’ombres sont encore légion.
 
Le sujet qui cristallise actuellement le plus les passions entre négociateurs britanniques et européens est le statut des deux Irlandes. Compte tenu de la porosité entre l’Irlande du Nord, partie intégrante du Royaume-Uni, et l’Irlande indépendante au Sud, l’Union Européenne pousse pour que l’Irlande du Nord soit sous un régime juridique douanier l’assimilant à un Etat membre. Les frontières seraient alors matérialisées au niveau des côtes.
 
Cet exemple illustre la complexité et la montagne d’incertitudes que la mise en œuvre du Brexit génère pour les entreprises et les citoyens britanniques. Nous avons déjà eu l’occasion d’en parler par le passé, l’incertitude, la difficulté à avoir une vision claire de l’avenir sur les plans juridiques, fiscaux et économiques notamment, est une forme de risque qui incite fortement les dirigeants d’entreprises et les particuliers à investir et à se projeter sur le long terme.
 
Sournoisement, cette situation tend à ralentir le développement de l’économie voire incite les intervenants à se détourner du Royaume-Uni. Cette incertitude se reflète également dans l’évolution du taux de change entre les monnaies nationales. La livre sterling pâtit de cette situation.
 
Il y a fort à parier que l’on ait sous-estimé l’impact économique du Brexit pour le Royaume-Uni qui du jour au lendemain va voir son principal marché, l’Union Européenne, lui appliquer des procédures et tarifs douaniers n’ayant plus rien à voir avec la logique de marché unique européen. Quand bien même le Royaume-Uni arriverait à renforcer ses échanges économiques avec d’autres pays et zones économiques, il est clair qu’il faudra des années pour qu’un véritable basculement s’opère. En attendant, la transition risque d’être douloureuse économiquement et financièrement.
 
La sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne n’est finalement qu’un retour à la logique des choses et les anglais n’auront que ce qu’ils ont souhaité à la majorité. Si les anglais s’étaient un jour sentis vraiment européens, nous aurions été au courant. C’en sera fini pour eux d’avoir le beurre et l’argent du beurre.

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