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3/4/2017

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Que se passe t'il aujourd'hui ?
Donald Trump, le président des Etats-Unis d’Amérique, a signé aujourd’hui deux décrets présidentiels dans sa bataille politique affichée pour le « commerce juste » - fair trade en anglais - contre la politique prônée jusqu’alors du libre-échange – free trade en anglais. Le premier décret lance une revue globale des raisons du déficit commercial américain et le second ordonne un renforcement des contrôles contre les éventuels dumpings commerciaux des producteurs étrangers.
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Qu'est-ce que ça veut dire ?
Le déficit commercial américain s’est élevé à plus de 500 milliards de dollars en 2016, son pire niveau depuis 2012. Le pays accuse un déficit commercial de 750 milliards de dollars dans les produits en dépit d’un excédent commercial de près de 250 milliards dans les services. En résumé, les Etats-Unis importent – c’est-à-dire achètent à l’étranger pour se faire livrer chez eux – beaucoup plus de produits qu’ils n’en vendent à l’étranger et exportent – c’est-à-dire vendent à l’étranger – beaucoup plus de services qu’ils n’en importent. Donald Trump a promis au peuple américain de redonner aux Etats-Unis leur grandeur et de ramener les emplois industriels dans le pays. En attendant de prendre des mesures plus concrètes, Donald Trump met en scène son action une semaine avant la venue du président chinois aux Etats-Unis.

Pourquoi devrais-je y prêter attention ?
Avec du recul : Le protectionnisme est un jeu à somme négatives 
Les petits calculs de Donal Trump sur sa stratégie commerciale ne résistent pas à la réalité des chiffres. Lorsqu’un pays met en œuvre des droits de douane à l’importation de produits sur son territoire, les hommes politiques mettent très souvent en avant le fait que c’est le producteur étranger qui passe ainsi à la caisse. Mais dans les faits c’est le consommateur final qui va payer plus cher ses biens importés et du coup payer les droits de douane, l’importateur lui n’y perd pas d’argent. Instituer des droits de douane est également une façon de désinciter les industries locales à se réformer compte tenu du fait qu’elles distribuent alors leurs produits principalement sur un marché où les prix sont artificiellement réhaussés par les droits de douane.

La politique économique prônée par Donald Trump est plutôt l’illustration d’une absence de stratégie clairement définie dans un pays qui frôle le plein emploi avec un chômage sous les 5% à son plus bas niveau depuis presque 10 ans.
Pour parachever de réaliser que le problème de la désindustrialisation américaine ne vient sûrement pas (que) du libre-échange, le National Bureau of Economic Research a rendu public cette semaine une étude révélant que chaque machine installée dans une usine aux Etats-Unis entre 1990 et 2007 avait entraîné la suppression de 6 emplois. Le bureau estime dans la foulée que d’ici 2025, 3 à 6 millions d’emplois aux Etats-Unis pourraient disparaître à cause de l’automatisation.
Pour le monde : les restrictions commerciales américaines pourraient impacter de nombreux secteurs et pays
Si la Chine est évidemment le premier pays vers lequel les regards se tournent lorsque l’on parle du déficit commercial américain – avec un déficit de 347 milliards de dollars en 2016 –, l’industrie de l’Union Européenne pourrait également pâtir des mesures américaines contre le libre-échange. L’Union Européenne représente en effet la deuxième zone de déficit commercial des Etats-Unis avec près de 150 milliards de dollars, loin devant le Mexique si souvent pointé du doigt où le déficit commercial américain s’élève à 60 milliards de dollars.
Le problème fondamental du commerce américain vient du fait que les consommateurs américains consomment trop et n’épargnent pas assez, la croissance de leur consommation étant systématiquement supérieure à celle du PIB américain. En somme, on le savait déjà mais les américains vivent au-dessus de leurs moyens. Des entreprises et produits tels que Vespa ou bien encore le jambon de Parme, l’eau San Pellegrino ou encore le secteur sidérurgique allemand ont récemment été montrés du doigt comme pouvant subir les foudres de l’administration américaine.
A n’en pas douter, ces premières agitations de l’administration Trump, ne représentent que la première étape d’une guerre commerciale qui ne devrait pas tarder à éclater. L’Organisation Mondiale du Commerce risque d’être bien occupé ces prochaines années.
La citation du jour 
« L'art du marchand consiste à prendre une chose là où elle abonde et à l'amener là où elle est rare. »
Ralph Waldo EMERSON (1803-1882), Philosophe américain 
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