Le chiffre du jour Combien de personnes le groupe PetroChina emploie-t-il ? Que se passe t-il aujourd'hui ? Cela fait 10 ans aujourd’hui que PetroChina, la partie cotée de China National Petroleum Corporation, la plus grande compagnie pétrolière chinoise a atteint son point haut boursier. Depuis, c’est une dégringolade sans fin qui semble ne jamais vouloir s’arrêter. L’action a perdu 75% de sa valeur en 10 ans. Les actionnaires du groupe ont perdu 800 milliards de dollars sur la période, la plus grande destruction de valeur actionnariale de l’histoire. Qu'est-ce que ça veut dire ? L’évolution des cours boursiers des actions des sociétés est faite de hauts et de bas, c’est un fait. Les 17 et 31 octobre 2007, le cours de l’action PetroChina a atteint ses plus hauts historiques respectivement à 266,81 et 263,47 dollars par action. Aujourd’hui, le titre cote autour de 65 dollars soit plus de 75% de baisse. Une telle chute d’un titre en pourcentage n’est pas sans précédent dans l’histoire. Le problème réside dans l’ampleur du phénomène en valeur absolue. Pour vous donner une idée, 800 milliards de dollars, c’est plus que la fortune cumulée des 12 personnes les plus riches de la planète (769 milliards) ou que la valeur totale des sociétés cotées en Italie (704 milliards) ou bien encore, et c’est le plus croustillant, assez d’argent pour faire 31 fois le tour de la Terre avec des billets de 100 dollars mis bout à bout. Pourquoi devrais-je y prêter attention ? Avec du recul : en Chine, polluer ne fait plus recette L’histoire boursière récente de PetroChina est une accumulation des choses qu’il vaut mieux ne pas faire. A Shanghai, le titre a été introduit en 2007 au plus haut des marchés boursiers à une époque où les valorisations des entreprises cotées tendaient à être déconnectées de leur réalité économique. Depuis, en dépit de la descente aux enfers de son cours de Bourse, la société est toujours valorisée beaucoup plus que ses compétiteurs. Ainsi, l’un des ratios les plus regardés par les investisseurs, le PER pour Price Earning Ratio qui rapporte le cours de Bourse au résultat par action, ressort à 36 pour PetroChina. Cela signifie que le cours de l’action PetroChina est égale à 36 années de son résultat annuel par action, un niveau de valorisation que l’on retrouve plutôt dans les sociétés enregistrant une forte croissance, ce qui n’est pas le cas de PetroChina. En comparaison, l’action Total a un PER de 13,5 environ, beaucoup plus dans la norme du secteur. Le PER permet ainsi de comparer rapidement la valorisation de différentes sociétés ayant des activités proches les unes des autres, par souci de cohérence. Au-delà du fait que la société est toujours trop chère actuellement, la plupart des analystes financiers restent très pessimistes sur l’évolution du cours, s’attendant encore à une chute de 16% dans les 12 mois à venir, à cause des nouvelles positions du gouvernement chinois sur l’environnement. A marche forcée, comme savent le faire les dirigeants chinois, le pays est en train d’opérer un virage radical vers une croissance plus respectueuse de l’environnement, ce qui passera notamment par des voitures électriques et un plafonnement des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Autant dire que l’horizon du pétrole, de surcroit en Chine, semble là encore s’assombrir. A noter cependant que dans la mesure où China National Petroleum Corporation, l’actionnaire majoritaire de PetroChina à hauteur de 86%, est une société publique possédée par l’Etat Chinois, c’est en fait l’Etat Chinois qui subit la plus grosse partie de cette dégringolade boursière. Preuve en est une fois de plus que, même dans un pays communiste, l’Etat est un piètre gérant. La citation du jour “La chute n'est pas un échec. L'échec c'est de rester là où on est tombé.” Socrate, Philosophe Combien de personnes le groupe Petrochina emploie-t-il ?
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Le chiffre du jour Depuis 2010, combien les français ont-ils perdu d'argent dans les arnaques de trading en ligne ? Que se passe t-il aujourd'hui ? Le Parlement israélien, la Knesset, a enfin voté l’interdiction complète sur son territoire de toute activité liée au marché des options binaires, des produits faussement présentés comme des instruments financiers dérivés pouvant vous permettre de gagner une fortune en quelques heures, jours ou semaines. C’est une très bonne nouvelle pour les particuliers du monde entier s’étant faits escroquer par ces sociétés aux promesses alléchantes qui ne faisaient que dépouiller financièrement les investisseurs crédules. Qu'est-ce que ça veut dire ? Derrière une multitude de sites Internet vous promettant des gains importants et rapides, des sociétés, souvent chypriotes ou anglaises, représentées par des chargés de clientèle aux discours rassurants cherchent à tout prix à vous faire investir des montants d’abord faibles, quelques centaines d’euros, puis progressivement énormes, des dizaines de milliers d’euros dans ces produits véreux, les options binaires. La réalité de tout cela ? des sociétés bidons sans véritable bureau dans les pays concernés qui recourent à des centres d’appels basés en Israël, le plus souvent à Tel Aviv et dans sa banlieue, qui emploient les immigrés du monde entier qui ont l’énorme avantage de parler couramment les langues des particuliers ciblés. De 2010 à 2016, ces escroqueries auraient coûté 4,5 milliards d’euros aux particuliers français d’après l’Autorité des Marchés Financiers, une situation qui ne pouvait plus durer. Pourquoi devrais-je y prêter attention ? Avec du recul : Israël arrête le double discours sur les options binaires Pendant des années, en dépit du fait que le problème était bien connu, le Parlement israélien a fermé les yeux sur le problème des arnaques aux options binaires arguant du fait que les sociétés israéliennes respectaient les lois nationales. En effet, ils n’escroquaient que des particuliers étrangers. Il a fallu les révélations chocs sur le sujet dans l’enquête très bien menée du Times of Israel rendue publique en mars 2016 pour que la pression internationale et nationale devienne si forte que la loi change enfin. On a même appris aujourd’hui par Times Of Israel que le ministère de l’économie israélien avait subventionné secrètement à partir de 2014 une entreprise leader dans les options binaires pour son développement en Chine, un comble au regard de tout ce que l’on sait sur cette fraude. Pourquoi cela a-t-il tant duré ? Parce que cette fraude est extrêmement profitable. On estime qu’elle rapportait environ 10 milliards de dollars par an, employait 10 000 personnes dans le pays et représentait quelques centaines de sociétés. Derrière la plupart d’entre elles, on retrouve des familles liées au grand banditisme, à la mafia et au crime organisé qui recrutaient des immigrés jeunes, parlant mal hébreu et ayant du coup du mal à trouver un emploi bien payé en Israël. Ils leur proposaient, moyennant des rémunérations alléchantes bien au-dessus des niveaux de salaire du pays d’escroquer au téléphone des particuliers naïfs de leur pays d’origine sous de fausses identités. Si cette annonce est une bonne nouvelle pour les épargnants du monde entier, même le FBI s’est intéressé au sujet, cela ne sonne pas pour autant le glas des escroqueries financières. Les acteurs de ces escroqueries sont redoutables d’intelligence et de ressources, forts notamment des sommes accumulées ces dernières années. A n’en pas douter, ils doivent déjà être en train de travailler aux prochaines escroqueries probablement en lien avec les cryptodevises telles que le bitcoin ou l’ethereum dont nous avons déjà eu l’occasion de parler, un secteur qui là encore souffre d’un manque évident de régulation. La citation du jour “Un bien acquis par fraude ne profite jamais longtemps.” Sophocle, Dramaturge Depuis 2010, combien les français ont-ils perdu d'argent dans les arnaques de trading en ligne ?
Environ 4,5 milliards d'euros Le chiffre du jour En 84 ans, combien de véhicules le constructeur japonais Nissan a-t-il produit ? Que se passe t-il aujourd'hui ? Le constructeur japonais Nissan a annoncé qu’il allait suspendre toute sa production pour le marché local japonais pour au moins deux semaines. Le constructeur a découvert des irrégularités dans la procédure d’inspection des véhicules produits. La moitié des six usines japonaises du groupe sont concernées. 34 000 véhicules produits au Japon depuis un mois vont être contrôlés à nouveau et plus d’un million produits ces trois dernières années vont être rappelés. Qu'est-ce que ça veut dire ? Certaines personnes réalisant des contrôles sur les véhicules produits au sein des usines de Nissan destinées uniquement au marché japonais n’avaient en fait pas les autorisations ad hoc. Le 20 septembre dernier, Nissan avait déjà annoncé des mesures pour s’assurer que les contrôles seraient désormais bien réalisés comme ils le devaient. Mais les habitudes ont été plus fortes que les directives de la direction et un mois plus tard, le problème est toujours présent. L’ensemble de ces premières mesures de réaction au scandale industriel qui touche Nissan devrait entraîner au moins 200 millions d’euros de coûts imprévus. Cette annonce passe très mal tant au Japon qu’internationalement pour Nissan à tout juste une semaine de l’ouverture du salon de l’automobile de Tokyo. Le secteur fait déjà face à une crise de défiance après les fraudes massives des constructeurs sur la mesure de la pollution du diesel. Pourquoi devrais-je y prêter attention ? Avec du recul : le Japon, un style de management qui montre ses limites Chaque culture a généralement son style naturel de gestion d’une organisation et donc notamment d’une entreprise. On fait souvent référence aux principales valeurs de la société pour s’y rattacher. Au Japon, parmi celles-ci on trouve la morale et le devoir. D’une certaine façon, les dirigeants japonais se perçoivent et sont considérés comme des serviteurs de la société et des clients. Le collectif y est beaucoup plus fort que les individualités, c’est d’ailleurs probablement également pour cela que les japonais ont la réputation d’être timides. Ils s’effacent devant le collectif. Cette manière de procéder commence à être ébranlée par l’accumulation de scandales dans les entreprises japonais ces dernières semaines. Car les investisseurs lésés et les Etats demandent des comptes et veulent des noms. Aujourd’hui, Nissan est au cœur d’un scandale pour avoir vendu pendant des années des voitures qui n’étaient pas contrôlées par des employés en mesure de le faire. Il y a quelques semaines, le scandale venait de chez Kobe Steel, un acteur japonais important de l’aluminium. Depuis près de 50 ans, (oui oui un demi-siècle !) ce groupe japonais aurait falsifié les caractéristiques de certains produits pour mieux correspondre aux besoins des clients. Plus de 500 entreprises dans le monde auraient ainsi reçu des éléments ne correspondant en réalité pas à ce qui avait été demandé en termes de spécifications. La fraude était, comme chez Nissan, soutenue par des certificats tout ce qu’il y a de plus bidon. Il y a quelques mois, on découvrait que c’est Toshiba, une marque pourtant mondialement connue, qui avait depuis des années trafiqué ses comptes pour dissimuler l’ampleur de ses pertes. Nous en avions d’ailleurs parlé dans une précédente InvestiNews. Un autre industriel japonais moins connu au-delà de l’archipel, Takata, avait lui été mis en cause pour des airbags défectueux ayant entraîné plusieurs décès. Le Japon fait face à une grave remise en cause de son système traditionnel de gestion et de fonctionnement des entreprises notamment dans le domaine industriel, l’un des cœurs de l’expertise japonaise. Il est important que l’Etat japonais se saisisse du sujet s’il ne veut pas que la réputation de sérieux des produits japonais n’en soit durablement affectée. La citation du jour “Nous devrions passer de la production de masse à la satisfaction individuelle.” Jean Abraham, Astronome En 84 ans, combien de véhicules le constructeur japonais Nissan a-t-il produit ?
150 millions Le chiffre du jour Le 19 octobre 1987, à combien s'élevait la chute de la Bourse de Paris ? Que se passe t-il aujourd'hui ? Il y a 30 ans jour pour jour, le lundi 19 octobre 1987 alias le « lundi noir », la Bourse de New York enregistrait sa plus forte baisse en une journée de l’histoire, -23%, un record jamais égalé depuis. Au-delà de son ampleur, cette crise boursière est restée dans l’histoire parce qu’elle fut la première crise boursière liée aux échanges informatisés et non plus seulement aux échanges humains à la voix, comme autrefois. Qu'est-ce que ça veut dire ? L’histoire bégaye avons-nous l’habitude de dire. C’est notamment vrai dans le domaine boursier où les périodes de hausse alternent évidemment avec des baisses généralement plus violentes et plus traumatisantes pour les investisseurs. Tout le monde a d’ailleurs déjà entendu parler de la crise de 1929. La crise boursière de 1987, c’est le 1929 de la finance moderne. L’ampleur de ce choc boursier a été tel que Bloomberg y consacre une très intéressante rétrospective dans laquelle les acteurs, plus ou moins anonymes, de ce jour-là racontent ce qu’ils ont ressenti. Les premiers systèmes électroniques d’échange ont accentué la chute des marchés en déclenchant automatiquement des séries d’ordre de vente visant à protéger la valeur des portefeuilles financiers. Le problème, c’est que cela a fait encore augmenter la part de vendeurs dans un marché qui manquait cruellement d’acheteurs. Pourquoi devrais-je y prêter attention ? Avec du recul : une crise liée à la remontée des taux d’intérêt La crise de 1987 est intéressante pour les investisseurs d’aujourd’hui à de multiples égards. D’abord, parce qu’elle est arrivée après un doublement de l’endettement global des Etats depuis la fin des années 1970, notamment à cause des deux chocs pétroliers. Cet endettement a entraîné un important afflux de liquidités sur les marchés financiers et notamment actions. C’est exactement ce qu’il se passe aujourd’hui. Ensuite, des systèmes de trading automatique pour protéger les portefeuilles boursiers (portfolio insurance) ou pour envoyer de grosses quantités d’ordres d’achat ou de vente sur les marchés ont accéléré la chute des cours de manière incontrôlée. A l’époque, il n’existait pas de seuil de baisse/hausse à partir duquel un cours est temporairement suspendu pour que les investisseurs retrouvent leur calme. De plus, la Fed venait de voir un nouveau gouverneur, Alan Greenspan, entrer en fonction à peine deux mois plus tôt. Les investisseurs, peu friands de changement, sont très attentifs aux décisions de la Fed. Ils manquaient probablement de recul sur les méthodes de ce nouvel arrivant. Enfin, tout en étant beaucoup plus hauts qu’aujourd’hui, les taux d’intérêt étaient très bas pour l’époque. Il allait devenir inéluctable que ceux-ci soient relevés et ce de manière rapide. Une hausse des taux d’intérêts provoque mécaniquement une baisse de la valeur des obligations. Il arrive généralement, comme ce fut le cas en 1987, que les marchés actions baissent également car à performance équivalente, les investisseurs préfèreront la sécurité relative des obligations à celle des actions. Comme toujours, difficile de dire exactement ce qui a déclenché la chute des marchés ce jour-là plus qu’un autre. Ce qui est certain, c’est que la conjonction des tendances détaillées ci-dessus et l’évolution des anticipations/prévisions des investisseurs a créé un climat de défiance tel que d’acheteurs, les investisseurs sont devenus massivement des vendeurs. Le trading électronique et partiellement automatisé, encore à ses balbutiements et mal encadré à l’époque, ont fait le reste. De New York, la crise s’est propagée au reste du monde plus rapidement et plus violemment qu’en 1929 compte tenu des nouvelles technologies. Plusieurs Bourses asiatiques perdirent 40% de leur valeur au mois d’octobre 1987, au Royaume-Uni et au Canada les Bourses perdirent plus de 20% ce même mois. Y-aura-t-il bientôt un choc boursier équivalent ? Je serai bien en peine de vous le dire. Mais il est certain que certains indicateurs sur la valorisation des actifs financiers et le bas niveau des taux d’intérêt peuvent commencer à inquiéter les investisseurs sur la création d’une bulle financière. La citation du jour “En nous efforçant d'atteindre l'inaccessible, nous rendons impossible ce qui serait réalisable.” Paul Watzlawick, Psychologue Le 19 octobre 1987, à combien s'élevait la chute de la Bourse de Paris ?
- 9,64 % Le chiffre du jour Combien de valeurs l'indice américain Dow Jones compte-t-il ? Que se passe t-il aujourd'hui ? L’indice américain Dow Jones a atteint pour la première fois de son existence les 23 000 points. De façon générale, nombre de Bourses dans le monde sont actuellement à des points hauts historiques ou depuis plusieurs années. En dépit des tensions géopolitiques multiples (Corée du Nord et Moyen Orient), les principales économies semblent en bonne forme soutenues par des taux d’intérêts bas et des résultats financiers d’entreprises meilleurs que prévu. Qu'est-ce que ça veut dire ? Un indice boursier, de la même manière que l’indice de référence des loyers par exemple, est une valeur statistique permettant de mesurer l’évolution d’un ensemble de titres financiers regroupés selon des critères objectifs. L’indice Dow Jones, de son nom complet Dow Jones Industrial Average (DJIA), est le premier indice boursier à avoir été créé, en 1896. Il est le seul au monde qui permette de voir l'évolution de la finance et de l’économie américaine sur 120 ans. Il suit l'évolution des titres de seulement 30 sociétés – les sociétés des secteurs des transports et des services publics en sont exclus - dont la majorité sont cotées sur le New York Stock Exchange, la première place boursière des Etats-Unis. Le Dow Jones bat son record à un moment où nombre de professionnels du secteur financier alertent sur l’existence d’une bulle boursière, exactement 30 ans après l’explosion de la crise boursière de 1987 dont nous aurons l’occasion de parler demain. Pourquoi devrais-je y prêter attention ? Avec du recul : pourquoi le Dow Jones n’est pas l’indice Actions le plus pertinent Au-delà de son ancienneté et du fait qu’il n’a pas été créé par des professionnels de la finance mais par des journalistes, Charles Dow et Edward Jones, la particularité de l’indice Dow Jones réside dans son mode de calcul. On mesure le chemin parcouru par la valeur de l’indice initié le 26 mai 1896 avec une valeur de 40,94 points qui, 111 ans plus tard, cote près de 23 000 points. Une telle hausse quasi-exponentielle s’explique par le fait que sa valeur tient compte des cours des sociétés composant l’indice et non de la capitalisation boursière des sociétés composant l’indice. C’est ce que l’on appelle un indice price-weighted, c’est-à-dire pondéré par les cours. Cela fausse complètement la mesure de l’indice puisqu’une action qui aura un cours élevé pèsera plus dans l’indice qu’une action dont le cours serait plus faible, quand bien même la première société aurait une capitalisation boursière plus petite que la seconde. Plus concrètement, Apple dont le cours de l’action est d’environ 159 dollars va peser 1,5 fois plus que Visa dont le cours de l’action est d’environ 107 dollars. Pourtant, Apple, dont la valeur totale atteint 825 milliards de dollars, vaut 3,4 fois Visa dont la valeur boursière n’est « que » de 245 milliards de dollars. On comprend dès lors assez facilement que cet indice agit comme un miroir déformant sur le réel poids économique et financier des sociétés. Dans sa structure même de calcul, cet indice est donc condamné à grimper sans cesse contrairement à nombre d’autres indices. En effet, l’inflation fait structurellement monter au fil du temps le cours des actions pour refléter la hausse des prix. Ainsi, 40,94$ de 1896 valait, fin 2016, 1 106,73 dollars. Mais en outre, dans la mesure où cet indice, comme les autres d’ailleurs, voit régulièrement sa composition changer, on peut observer un phénomène darwinien où les meilleures sociétés restent et où les défaillantes disparaissent. Par définition, les meilleures sociétés ont logiquement un cours de Bourse qui progressent plus que les défaillantes tirant là encore l’indice vers le haut. En somme, si l’on peut se réjouir que le Dow Jones batte un nouveau record, il ne faut pas spécialement y voir une bonne nouvelle sur l’état de l’économie. Nous serons sûrement vivants et encore en bonne santé le jour où le Dow Jones atteindra les 40 000 points. La citation du jour “L'investissement d'aujourd'hui ne profite pas de la croissance d'hier.” Warren Buffett, Homme d'affaires et investisseur américain Combien de valeurs l'indice américain Dow Jones compte-t-il ?
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