Que se passe t'il aujourd'hui ? Rien ne va plus chez à la tête du conglomérat chinois Fosun, propriétaire du Club Med. Deux dirigeants du groupe, le directeur financier et le directeur général qui est aussi l’un des trois cofondateurs du groupe, ont annoncé ce jeudi leur démission concomitante. Qu'est-ce que ça veut dire ? Cette annonce surprise, clairement inattendue par les investisseurs, a soulevé de nombreuses questions sur la situation à la tête du groupe sur fond de situation financière délicate, compte tenu d’un niveau d’endettement jugé important par les analystes financiers. En France, Fosun est en négociations depuis près d’un an pour prendre une participation au capital de l’ordre de 10% dans le groupe Compagnie des Alpes (CDA). La CDA exploite 11 stations de ski, dont Val d’Isère, et 13 parcs de loisirs, dont le Parc Astérix et le Futuroscope. Le groupe Fosun est présent dans le monde entier et actif dans les secteurs de l’industrie, du tourisme et des loisirs, de la santé ainsi que de la finance et de l’assurance. Pourquoi devrais-je y prêter attention ? Avec du recul : la Chine est un géant économique au pied d’argile En dépit du fait que la Chine soit devenue la 1ère économie mondiale en 2014, celle-ci reste profondément marquée par la présence de l’Etat et de l’appareil politique communiste dans son fonctionnement. En 2016, la Chine a ainsi enregistré la plus faible croissance de son Produit Intérieur Brut (PIB) depuis 26 ans à 6,7% sur un an. Et le gouvernement chinois s’attend à un nouveau ralentissement de la croissance pour 2017 à 6,5% environ. L’endettement global du pays – secteur public et privé regroupés – est record à plus de 250% du PIB en 2015 et tout porte à croire qu’une bulle immobilière est en train de se former. Depuis plusieurs années, les dirigeants politiques chinoises cherchent à réinventer le modèle économique chinois autrefois focalisé sur la production de biens à exporter partout dans le monde à une époque où la Chine se voulait « l’usine du monde ». Désormais, la priorité est mise sur la justice sociale – sacré ironie de l’histoire pour l’un des derniers pays communistes au monde – et le développement de la demande interne, c’est-à-dire de la consommation des ménages. Pour Fosun : l’ombre du pouvoir chinois se ressent sur Fosun Depuis maintenant plusieurs décennies, la population chinoise découvre les loisirs bien qu’ils aient encore peu de vacances. La Chine compte ainsi déjà plus de 5 millions de skieurs, soit deux fois moins qu’en France et trente fois moins en proportion de la population. Un élément que Fosun a bien compris en nouant des partenariats ou en achetant tout ou partie de groupes internationaux de loisirs et du tourisme tels que Club Med, le Cirque du Soleil ou bien encore Thomas Cook. Mais, compte tenu de la nouvelle politique économique chinoise de limiter les sorties de capitaux vers l’étranger, on ne peut s’empêcher de penser que le pouvoir chinois n’est peut-être pas complètement indifférent aux achats, quasi-compulsifs, que Fosun a réalisés un peu partout dans le monde. En 6 ans, le groupe chinois a ainsi dépensé près de 38 milliards de dollars dans plus de 130 opérations d’acquisitions ou de fusions en Chine et à l’étranger en grande partie par l’endettement. C’est ce même endettement qui a beaucoup inquiété les agences de notation en 2016 et est probablement en partie à l’origine des démissions annoncées au-delà des explications officielles. La citation du jour
« Un homme qui veut diriger l'orchestre doit tourner le dos à la foule. » Max Lucado, Auteur
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Que se passe t'il aujourd'hui ? La Commission Européenne a annoncé aujourd’hui qu’elle interdisait définitivement la fusion de la Bourse de Londres, le London Stock Exchange (LSE), et de la Bourse de Francfort, la Deutsche Börse. C’est la troisième fois depuis l’an 2000 que ces deux groupes financiers, opérateurs de places boursières et d’activités financières, essayaient en vain de fusionner. La transaction était évaluée à plus de 27 milliards d’euros. Qu'est-ce que ça veut dire ? Avec la montée en puissance de l’informatisation des places boursières et l’internationalisation des marchés financiers, la pression concurrentielle entre les sociétés exploitantes de places boursières s’accentue. En fusionnant, le LSE et la Deutsche Börse, respectivement cinquième et quatrième places financières mondiales, seraient devenues la première mondiale notamment devant ICE, la société exploitant le New York Stock Exchange (NYSE), que l’on appelle aussi Wall Street. La Commission Européenne a considéré que cette fusion soulevait trop de problèmes en termes de maintien de la concurrence dans les activités de compensation des deux groupes. L’activité de compensation consiste à servir de tiers de confiance entre les acheteurs et les vendeurs d’un marché financier pour sécuriser la réalisation complète des transactions financières pour les deux parties de la transaction. Pourquoi devrais-je y prêter attention ? Avec du recul : le secteur financier au Royaume-Uni n’a pas fini d’encaisser le contrecoup du Brexit Ironie de l’histoire ou symbole très réfléchi, l’annonce du refus de cette fusion intervient le même jour que le déclenchement de la procédure de sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne par Theresa May, première ministre du Royaume-Uni. Depuis l’annonce de la mise en œuvre du Brexit, le secteur financier au Royaume-Uni réfléchit à l’Après-Brexit et s’organise pour pouvoir continuer à exercer ses activités en Europe avec un Royaume-Uni sorti de l’Union Européenne. Hier, mardi 28 mars, nous apprenions qu’une trentaine de sociétés financières basées à Londres avaient déjà entamé les démarches nécessaires au transfert de leurs activités à Paris. Il y a une semaine, Goldman Sachs annonçait que plusieurs centaines d’emplois financiers seraient relocalisés en France ou en Allemagne dans les deux ans à venir. En janvier dernier, c’était HSBC qui annonçait le transfert de 1 000 emplois de Londres vers Paris dans le cadre de son adaptation aux conséquences du Brexit. Avec le Brexit, la place financière de Londres risque très probablement de sortir du cadre règlementaire européen qui unifie la régulation financière entre tous les pays de l’Union Européenne. Les banques et institutions financières souhaitant exercer en Europe seraient alors contraintes de relocaliser tout ou partie de leurs activités en Europe Continentale. Pour ces deux places boursières : le LSE perd l’opportunité d’avoir une implantation européenne forte avec la Deutsche Börse. Le mariage de ces deux places boursières aurait entraîné la création du plus grand groupe boursier au monde. Jamais deux sans trois, cette tentative de fusion est le troisième et dernier échec de rapprochement entre ces deux groupes depuis 2000. Pour le LSE, c’en est fini des espoirs longtemps entretenus de disposer d’un pied en Europe Continentale l’ancrant définitivement dans la zone Euro. Pour la Deutsche Börse, la fusion avec le LSE lui permettait de sortir de son isolement géographique, l’ensemble des autres grandes bourses européennes – Paris, Amsterdam, Bruxelles, Madrid, Lisbonne - étant regroupées au sein d’Euronext. Quand Euronext était mariée avec le NYSE, sous le nom NYSE-Euronext, une fusion avec la Deutsche Börse avait été tentée et refusée là encore par la Commission Européenne. Depuis, tout le monde ayant repris son indépendance, un scénario de rapprochement Euronext – Deutsche Börse n’est pas forcément à exclure dans les semaines à venir. La citation du jour
« Le mariage est un duo ou un duel. » Guillaume-Victor-Émile Augier dit Emile Augier, Poète et dramaturge français Que se passe t'il aujourd'hui ? L’Etat français a publié aujourd’hui au Journal Officiel l’arrêté autorisant l'acquisition par l’Agence des Participations de l’Etat(APE) et par le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) de participations dans le capital de la Société technique pour l'énergie atomique (AREVA TA). L’Etat nationalise ainsi les systèmes de propulsion nucléaire de la marine militaire française, considérés comme hautement stratégique. L’opération coûtera plus de 250 millions d’euros à l’APE. Areva TA conçoit et maintient notamment les réacteurs nucléaires du porte-avions Charles-de-Gaulle et des sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) et lanceurs d'engins (SNLE) français. Qu'est-ce que ça veut dire ? Après des années d’errements dans la gestion d’Areva et sept années de perte d’affilée, l’Etat français a dû intervenir pour sauver le groupe nucléaire au bord de la faillite. Dès la fin 2011, l’Etat, actionnaire d’Areva directement et indirectement à plus de 85%, a alors changé les dirigeants à la tête de l’entreprise. Depuis, les dirigeants publics et ceux de l’entreprise essayent de sauver le groupe de la noyade financière. Areva souffre financièrement tout à la fois de l’échec des projets de centrales nucléaires de troisième génération, de l’erreur rocambolesque, si ce n’est frauduleuse, du rachat de la société UraMin et de l’échec du réacteur de recherche Jules Horowitz. Pourquoi devrais-je y prêter attention ? Avec du recul : le nucléaire en France enchaîne les déconvenues et ne trouve pas la sortie du tunnel L’indépendance énergétique française grâce au nucléaire est une fierté nationale entretenue par tous les grands courants politiques. La quasi-intégralité du secteur nucléaire français est possédée directement ou indirectement par l’Etat. Le fait est que l’industrie nucléaire française n’arrive plus à se réinventer et qu’il n’existe aucune solution satisfaisante. Prolonger la durée de vie de quarante à cinquante ans des 58 réacteurs nucléaires français encore en activité coûterait au mieux 100 milliards d’euros et ne ferait que repousser le problème dans le temps sans pour autant offrir une solution durable alternative. A l’inverse, sortir du nucléaire coûterait au bas mot au moins 50 milliards d’euros uniquement pour démanteler les réacteurs nucléaires encore en activité à supposer que l’on sache vraiment le faire. Pour rappel, les premières centrales nucléaires à avoir été fermées en 1985 ne sont toujours pas définitivement démantelées et ne le seront pas avant probablement plusieurs décennies. EDF a manifestement sous-estimé le coût du démantèlement des centrales nucléaires actuelles de plus de 2,4 fois. Dans le même temps, Areva a systématiquement sous-estimé le coût de construction de toutes les nouvelles centrales nucléaires dites EPR. Ainsi, il est toujours impossible de savoir quand – et surtout si - les fameux EPR (Evolutionary Power Reactor) dont les coûts de construction se révèlent être trois fois supérieurs à ceux prévus, pourront un jour être mis en exploitation. Areva et EDF continuent pourtant de s’échiner à en vendre, au Royaume-Uni et en Chine notamment. Pour les banques : l’Etat actionnaire est un piètre gérant d’actifs et c’est à notre détriment La Cour des Comptes est catégorique. « La situation d’ensemble des entreprises à participation publique se dégrade, comme le montrent à la fois le passé récent et les perspectives pour les prochaines années » ajoutant que « c’est parmi les grandes entreprises publiques à participation exclusive ou majoritaire que l’on trouve les situations les plus tendues, dans les secteurs des transports ferroviaires, de l’énergie nucléaire ou de l’audiovisuel. ». Hier, lundi 27 mars, l’Etat se vendait à lui-même une participation dans Renault, l’APE vendant à la Banque Publique d’Investissement, elle-même possédée à 50% par l’APE, les titres que cette dernière possédait dans Renault. Aujourd’hui, l’APE et le CEA, tous deux possédés à 100% par l’Etat français, achètent des parts dans AREVA TA qui appartenait à Areva, elle-même possédée à 85% par l’Etat. Faute de vision stratégique de long terme, l’Etat pare au plus pressé pour soutenir financièrement les sociétés qu’il détient en réalisant des opérations financières complexes entre entités détenues par l’Etat pour faire circuler les liquidités là où il y en a besoin. Dans la filière nucléaire, l’Etat pratique depuis désormais plusieurs années un bonneteau financier malsain qui sauve les apparences à court terme mais ne répond à aucune des interrogations sur la politique énergétique française au premier rang desquelles : que ferons-nous quand les centrales nucléaires actuelles ne seront plus exploitables ? La citation du jour
« Le risque provient de ne pas savoir ce que l'on fait. » Warren Buffet, Investisseur et 3ème fortune mondiale Que se passe t'il aujourd'hui ? Oxfam International, une organisation non gouvernementale (ONG) active dans plus de 20 pays dans le monde qui lutte contre « l’injustice de la pauvreté », a publié la première étude jamais réalisée sur le recours aux paradis fiscaux par les 20 plus grandes banques de l’Union Européenne. Cinq de ces vingt banques sont françaises : BNP Paribas, Banque Populaire Caisse d’Epargne, Crédit Agricole, Crédit Mutuel et Société Générale. Qu'est-ce que ça veut dire ? En 2013, au sortir de la crise financière de 2008 et dans la foulée des révélations de l’Offshore Leaks, l’Union Européenne a publié une Directive obligeant notamment les établissements financiers à communiquer pays par pays sur la nature de leurs activités, leur chiffre d’affaires, leur nombre de salariés, leur résultat d’exploitation brut, leur niveau d’imposition et les subventions publiques reçues. Tout ça détaillé pays par pays. Les banques devaient publier pour la première fois ces informations pour les opérations menées en 2015, ce qu’elles ont donc fait courant 2016. Oxfam International publie aujourd’hui le résultat de plus de 6 mois d’analyses approfondies. Pourquoi devrais-je y prêter attention ? Avec du recul : les paradis fiscaux lèvent un coin de leur voile Dans une période où la plupart des pays développés peinent à équilibrer leurs comptes, les Etats ont (enfin) pris conscience de leur capacité à lutter contre l’évasion fiscale, quand bien même celle-ci serait légale. Comme le relève Oxfam, « les vingt plus grandes banques européennes déclarent un euro sur quatre de leurs bénéfices dans les paradis fiscaux, soit un total de 25 milliards d’euros en 2015 », entraînant un manque à gagner pour les Etats de plus de 8,5 milliards d’euros d’impôts non collectés. Rien que pour les banques françaises, cela représente près de 1,8 milliard d’euros de manque à gagner d’impôt sur les sociétés. Ces impôts manquent aux pays développés mais aussi aux pays en développement où nombre de ces banques optimisent leur fiscalité pour sortir une partie des profits réalisés à moindre coût. Autant d’argent qui ne finance pas le développement de pays qui en ont bien besoin. Au vu du succès de cette grande opération « Transparence », l’Union Européenne discute d’ailleurs de l’opportunité de mettre en œuvre des mesures équivalentes pour toutes les multinationales. La transparence fiscale imposée, tour à tour, par l’OCDE ou l’Union Européenne notamment représente une menace pour l’économie de certains pays qui avaient fondé tout ou partie de leur modèle économique sur la douceur de leur fiscalité. Depuis près de dix ans maintenant, la Suisse en a fait les frais dans le domaine de la gestion de fortune où le secret bancaire relève désormais du passé. En Europe, ce sont maintenant surtout le Luxembourg et l’Irlande, réputés pour la légèreté de leur fiscalité pour les multinationales, qui sont dans l’œil du cyclone et pointés du doigt. Pour les banques : une bombe à retardement pour la fiscalité des banques Cette transparence n’a pas eu d’effet direct sur les banques qui ont joué le jeu de la transparence bon gré mal gré. Mais avec le coup de projecteur mis sur ces informations désormais publiques, il y a fort à parier que l’opinion publique n’acceptera pas que les gouvernants restent les bras ballants à regarder les profits se dorer la pilule sous le soleil des paradis fiscaux. Ainsi, sur les vingt banques analysées, dix banques ont déclaré avoir des activités aux Îles Caïman mais neuf de ces dix banques n’y ont aucun employé ! Un bel exemple de productivité. A tel point que les profits enregistrés sur ces petites îles des Caraïbes sont supérieurs au chiffre d’affaires enregistré ! Ainsi, BNP Paribas y a enregistré 39 millions d’euros de chiffre d’affaires et 134 millions d’euros de résultat net. De révélations en scandales, tout laisse à penser que les banques vont devoir continuer à jouer le jeu de la transparence et qu’il leur sera de moins en moins possible d’optimiser leur fiscalité comme elles le faisaient auparavant et comme elles le font parfois encore. La citation du jour
« On ne fait pas d'affaires avec de bons sentiments, ou alors ce sont des dons et c'est déductible fiscalement. » Paul-Loup Sulitzer, Écrivain Que se passe t'il aujourd'hui ? Le groupe Bolloré a annoncé qu’il allait proposer d’ici la fin du premier semestre 2017 de racheter les actions qu'il ne détient pas déjà de sa filiale Blue Solutions, la branche de stockage d’électricité du groupe Bolloré. Blue Solutions exploite notamment Autolib à Paris et les BlueBus. Qu'est-ce que ça veut dire ? Blue Solutions a été créée par Bolloré en 2001 pour mettre en œuvre des activités de recherche et développement dans le stockage de l’électricité. En octobre 2013, Bolloré avait introduit en Bourse à Paris 11,5% du capital de la société à un cours de 14,50 euros par action. Hier, le groupe Bolloré a proposé aux actionnaires minoritaires – ceux qui détiennent des actions parmi les 11,5% d’actions de la société qui sont cotées – de les racheter à 17 euros par action. Hier, l’action cotait 9,70 euros par action à la clôture du marché. Ce matin, à l’ouverture des marchés boursiers, la valeur de l’action augmentait de plus de 73% par rapport à hier pour se positionner juste en-dessous du cours de rachat proposé de 17 euros. Pourquoi devrais-je y prêter attention ? Avec du recul : les industriels mettent le paquet sur les technologies électriques Les enjeux de réduction de l’usage des énergies fossiles – pétrole et charbon notamment – et d’augmentation de la fiscalité environnementale dans le monde rendent toujours plus attrayants les technologies électriques. L’un des enjeux majeurs du secteur est la difficulté de stocker l’énergie électrique dans les batteries, problème auquel s’est attaqué Blue Solutions avec ses programmes de recherche et développement et notamment sa technologie Lithium Métal Polymère (LMP). Aux Etats-Unis, la société la plus connue pour ses voitures électriques, Tesla, a vu son cours de Bourse multiplié par près de 7 en cinq ans. Depuis le début de l’année, le cours de son action a encore augmenté de 19%. Dans le monde, les voitures électriques représentaient 0,86% des ventes totales de voitures en 2016, en hausse de 42% par rapport à 2015. A titre de comparaison, en 2010, les voitures électriques représentaient 0,01% des ventes totales de voitures dans le monde. Si le rythme de montée en puissance des voitures électriques dans les ventes totales de voitures dans le monde reste le même que sur la période 2010-2015, les voitures électriques devraient représenter près de 40% des ventes totales de voitures en 2020. Dans ce contexte, les industriels mènent une compétition effrénée pour développer les meilleures technologies de stockage d’électricité et ainsi développer des voitures électriques ayant la plus grande autonomie et puissance possible. Le secteur des batteries a un besoin vital de lithium, une ressource rare que l’on trouve principalement en Amérique du Sud. La demande a explosé ces quinze dernières années et le cours de la matière première a doublé depuis 2010. Bolloré est d’ailleurs l’un des plus gros producteurs de lithium au monde. Le problème du lithium est que la production mondiale ne suffirait qu’à produire 10% du nombre de voitures produites chaque année dans le monde. La demande risque donc à terme d’être largement supérieure à la demande. Pour l’action : Bolloré souhaite à nouveau détenir seul sa filiale et pouvoir la consolider dans ses comptes Pour les actionnaires minoritaires de Blue Solutions, c’est une porte de sortie très honorable qui leur est offerte. Hier, avant l’annonce, l’action perdait sur un an plus de 40%, le point le plus bas de son histoire depuis son introduction en Bourse en 2013. La société a gagné en 2016 deux appels d’offres, qui ont fait beaucoup de bruit, pour l’équipement de villes en voitures électriques : Singapour et Los Angeles. Réintégrer sa filiale Blue Solutions permet au groupe Bolloré de contrôler une activité qui pourrait voir sa croissance exploser dans les prochaines années compte tenu de la transition énergétique en cours un peu partout dans le monde et de la consolider dans ses comptes. La citation du jour
« Benjamin Franklin a peut-être découvert l’électricité – mais c’est l’homme qui a inventé le compteur qui s’est fait de l’argent. » Earl Warren, ancien gouverneur de Californie et ancien président de la Cour Suprême des Etats-Unis d’Amérique. |
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