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17/10/2017

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Le chiffre du jour 
En 2016, combien de sociétés dans le monde ont fait l'objet d'actions de la part de fonds activistes ? 
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Que se passe t-il aujourd'hui ? 
Après Nestlé il y a quelques semaines, c’est au tour de la banque Crédit Suisse d’être la cible d’un investisseur activiste, Rudolf Bohli, via son fonds d’investissement RBR Capital Advisors. Celui-ci a acquis en Bourse environ 0,2% des actions de la banque. Il va lancer cette semaine une campagne médiatique pour proposer la scission de la banque en trois entités distinctes. Une centaine d’investisseurs auraient déjà confirmé leur soutien au projet.

Qu'est-ce que ça veut dire ? 
Les investisseurs activistes sont des professionnels de l’investissement financier qui se spécialisent dans le fait d’investir dans des sociétés cotées en couplant cela avec un battage médiatique important sur leurs propositions de réformes. Le but affiché est d’augmenter la valeur de la société concernée, Crédit Suisse dans ce cas.
Crédit Suisse est coté à Zürich et à New York et sa valeur boursière totale, sa capitalisation boursière, est proche de 40 milliards de dollars. En comparaison, UBS, la première banque suisse, dispose d’une capitalisation de plus de 63 milliards.
0,2% de Crédit Suisse représente donc un investissement d’environ 80 millions de dollars.
Rudolf Bohli propose de diviser Crédit Suisse en trois sociétés :
  • Une première dédiée à la « banque d’investissement », le conseil aux entreprises pour les fusions-acquisitions ou les introductions en bourse ;
  • Une autre pour la gestion d’actifs, le fait de gérer en commun l’argent d’investisseurs particuliers ou professionnels au sein de fonds d’investissement ;
  • Une dernière pour toutes les activités en relation directe avec les particuliers à savoir la gestion de fortune, la banque de détail et la banque commerciale ;

Pourquoi devrais-je y prêter attention ?
Avec du recul : pourquoi les holdings souffrent-elles souvent d’une décote ?
Lorsqu’une société déploie des activités différentes les unes des autres, on qualifie souvent celle-ci de « holding » de l’anglais to hold : détenir. Cette société a alors comme principale fonction de détenir l’ensemble des activités mises en œuvre, c’est la « maison mère ». Les sociétés détenues par la holding sont appelées les « filles ».
 
L’un des groupes familials français les plus connus comme holding est Bolloré. Derrière l’enchevêtrement de sociétés, la famille Bolloré est active dans les voitures électriques, les jeux vidéos, la musique ou encore l’exploitation de ports en Afrique, des activités qui n’ont souvent pas beaucoup de points communs.
 
Les investisseurs privilégient ce qui est simple à comprendre et clair en termes de stratégie. Il est plus facile pour eux d’estimer la valeur d’une société ayant une seule activité plutôt qu’une holding disposant d’activités très diverses. Ceux-ci ont en effet du mal à anticiper les décisions stratégiques à venir en termes de développement d’activités, dans quel domaine la société va s’orienter et à prévoir de manière réaliste les potentiels résultats financiers.
 
C’est pourquoi les holdings publient régulièrement leur actif net réévalué (ANR), c’est la valeur des activités détenues desquels on a enlevé l’endettement éventuel. Généralement, l’ANR par action est supérieur au cours de Bourse de la société, ce qui indique une décote, souvent de l’ordre de 20% à 30%. Si vous achetiez toute la société au cours de Bourse en question, vous bénéficieriez d’un gain instantané égal à la décote, sauf que cette situation ne peut pas survenir puisque vous auriez besoin d’offrir une prime aux actionnaires pour pouvoir tous les racheter.
 
La logique d’un fonds activiste comme RBR est qu’en divisant un groupe comme Crédit Suisse, la décote de holding disparaîtra car les investisseurs valoriseront plus correctement chaque activité prise individuellement. Le cas échéant, les actionnaires actuels pourraient espérer bénéficier d’une revalorisation de leurs actifs à hauteur de la décote.
 
On dit souvent dans ce cas que « le tout n’est pas égal à la somme des parties ». La valeur d’une société holding dans son ensemble est souvent inférieure à la somme des valeurs des différentes activités détenues par celle-ci. Un bel exemple que parfois 1 + 1 = 3.​
La citation du jour 
“Les Bourses ne traduisent pas l'état des économies, mais la psychologie des investisseurs.”
Françoise Giroud, Journaliste et femme politique française
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En 2016, combien de sociétés ont fait l'objet d'actions de la part de fonds activistes ?  
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